DRUMMONDVILLE
Une intervention pour une personne en crise s’est soldée par une arrestation sur la rue Goupil à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Aujourd’hui encore, une intervention liée à un individu en crise a dégénéré sur la rue Goupil et s’est soldée par une arrestation.
Un important déploiement policier a été nécessaire pour maîtriser une personne en crise et désorganisée, confirment les autorités. L’intervention s’est conclue par l’arrestation de cette personne en détresse. Pendant l’intervention, des policiers ont dû utiliser une arme non létale pour maîtriser l’individu, qui a ensuite été conduit au centre hospitalier. L’individu, toujours en crise et désorganisé, s’est montré agressif lors de son transport.
« L’individu a été arrêté vers 18h sur la rue Goupil », confirme le Sergent Stéphane Tremblay, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), en entrevue au Vingt55. Du poivre de Cayenne a dû être utilisé lors de l’intervention; l’individu a été arrêté pour voies de fait envers un policier, et d’autres accusations pourraient être portées à l’issue de l’enquête, précise le porte-parole de la Sûreté du Québec.
Dans les derniers jours, une femme armée a été arrêtée à Drummondville à la suite d’une intervention à haut risque. Suite à cette intervention, une enquête a été initiée par les services des crimes majeurs à Drummondville.
Les policiers de la Sûreté du Québec de la MRC de Drummond, en collaboration avec l’équipe des crimes majeurs, ont initié une enquête après qu’une femme en crise ait menacé un individu avec une arme. L’intervention s’est soldée par une arrestation à haut risque. Heureusement, l’arme à feu était mal chargée dans ce cas précis. Autrement, les policiers auraient pu être confrontés à une situation très différente. Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la Sûreté du Québec, a confirmé lors d’une entrevue accordée au Vingt55, qu’une femme a été arrêtée à l’issue de cette intervention et que l’équipe des crimes majeurs a dû intervenir.
Jennifer Maccarone réclame une commission parlementaire sur les interventions policières auprès de personnes à l’état mental perturbé.
Une motion réclamant la tenue d’une commission parlementaire sur les états mentaux perturbés et les interventions policières a été présentée à l’Assemblée nationale par Jennifer Maccarone, porte-parole de l’opposition officielle en matière de sécurité publique.
Malgré une demande de mandat d’initiative par l’opposition officielle sur ces questions en avril dernier, et une pétition de 24 000 signataires allant dans le même sens, le gouvernement de la CAQ refuse toujours d’agir. La députée libérale de Westmount-Saint-Louis est revenue à la charge aujourd’hui, rappelant que le nombre d’interventions policières auprès de personnes ayant un état mental perturbé a explosé ces 5 dernières années.
Après le décès tragique de la Sergente Maureen Breau, survenu en service lors d’une intervention policière à Louiseville, en Mauricie, il apparaît urgent d’agir pour mieux protéger nos policiers et la population en général. Pourtant, la CAQ, y compris son député de Maskinongé où la tragédie a eu lieu, rejette toujours les propositions de l’opposition officielle. « C’est très préoccupant », selon Jennifer Maccarone.
« Tous les jours, nos policiers interviennent à domicile sans savoir qui se trouve derrière la porte, ce qui les place en situation de vulnérabilité », mentionne Jennifer Maccarone. « Ce fut le cas pour Maureen Breau. En tant que parlementaires, nous devons trouver des solutions pour mieux les protéger. Face à la montée de la violence, il y a urgence d’agir. »
Des policiers de la MRC de Drummond, interrogés par Le Vingt55, expriment leur inquiétude face à la situation dans la ville.
« La question n’est pas de savoir si des policiers ou intervenants seront confrontés à des situations potentiellement graves ou problématiques, mais plutôt quand cela se produira », indique un intervenant en service rencontré par Le Vingt55.
La problématique des troubles de santé mentale et de l’itinérance s’intensifie et demeure préoccupante à Drummondville.
Tant les policiers que les paramédics confirment que la situation demeure préoccupante dans la MRC de Drummondville.
Plusieurs intervenants, policiers et paramédics sur le terrain observent que les interventions deviennent de plus en plus complexes et que les interventions pour personnes en situation de crise sont plus fréquentes. Ils souhaitent que des mesures supplémentaires soient mises en place, tant pour les organismes que pour les intervenants qui doivent composer avec cette problématique grandissante.
Une intervention pour une personne en crise s’est soldée par une arrestation sur la rue Goupil à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.