Les infirmières et paramédics collaborent désormais pour mieux répondre aux besoins de la population en Mauricie et au Centre-du-Québec

Les infirmières et paramédics collaborent désormais pour mieux répondre aux besoins de la population en Mauricie et au Centre-du-Québec
Les infirmières et paramédics collaborent désormais pour mieux répondre aux besoins de la population @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Dès aujourd’hui, un nouveau projet visant à optimiser l’utilisation des services préhospitaliers d’urgence est déployé en Mauricie et au Centre-du-Québec. Cette initiative de coévaluation permet aux paramédics de collaborer avec des infirmières afin d’évaluer conjointement les besoins des usagers lors de transports ambulanciers non urgents. Ce modèle vise à offrir des interventions mieux adaptées, à valider la nécessité d’un transport ambulancier et, au besoin, à proposer des moyens de transport alternatifs.

Lorsqu’ils répondent à une demande de transport ambulancier, les paramédics effectuent une première évaluation clinique de l’état de l’usager sur place. En cas de condition jugée non urgente, ils peuvent contacter une infirmière par téléphone. Cette dernière, à partir des informations recueillies, y compris les signes vitaux et les symptômes observés, détermine l’intervention nécessaire, valide le besoin de transport et choisit le mode de transport approprié.

« La coévaluation permet de tirer parti des compétences des infirmières et des paramédics pour mieux comprendre les besoins des usagers et leur offrir le service le plus approprié à leur situation », explique le Dr François Parent, directeur médical régional des services préhospitaliers d’urgence au CIUSSS MCQ.

Une collaboration renforcée au service de la communauté

Le projet de coévaluation, lancé dans la région d’Arthabaska-et-de-L’Érable, sera déployé progressivement dans toute la Mauricie et le Centre-du-Québec. Cette démarche innovante favorise la collaboration au sein des services préhospitaliers.

« Notre priorité est de répondre adéquatement aux besoins des usagers, au-delà des rôles spécifiques de chacun. Urgence Bois-Francs est fier de contribuer à cette initiative qui améliore concrètement la sécurité et le bien-être de notre communauté », souligne Philip Girouard, président et porte-parole d’Urgence Bois-Francs.

Réduire les transports non urgents : une mission clé

Les services ambulanciers visent avant tout à réduire la mortalité et les complications liées aux urgences médicales nécessitant une intervention rapide. Toutefois, les transports non urgents représentent près de 20 % des 50 000 transports annuels dans la région. La coévaluation s’inscrit comme une réponse à ce défi, après la mise en place du triage secondaire en janvier dernier.

Depuis 2024, plus de 1800 appels non urgents ont été redirigés vers une équipe d’infirmières grâce au triage secondaire, évitant ainsi plus de 500 transports inutiles. « La coévaluation est une solution additionnelle qui nous permet d’intervenir directement sur place lors de situations non urgentes. Cela renforce notre capacité à mieux répondre aux besoins de la population », ajoute Marie Lamothe, directrice adjointe de l’accessibilité à la première ligne et des programmes GMF et maladies chroniques au CIUSSS MCQ.

Avec ce projet novateur, la Mauricie et le Centre-du-Québec se positionnent en tête des initiatives visant à moderniser et à optimiser les services préhospitaliers, tout en mettant l’usager au cœur des priorités.

Éric Beaupré
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