Transport scolaire : Les chauffeurs des Autobus des Cantons en lock-out manifestent à Drummondville

Transport scolaire : Les chauffeurs des Autobus des Cantons en lock-out manifestent à Drummondville
Les chauffeurs des Autobus des Cantons en lock-out manifestent à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Alors que les employés et chauffeurs de Drummondville et de plusieurs autres régions ont conclu des ententes avec l’employeur Sogesco avant la rentrée scolaire, les employés et chauffeurs des Autobus des Cantons, toujours en lock-out et desservant la région de Sherbrooke, ont manifesté à Drummondville devant les bureaux de l’entreprise Sogesco, situés sur le boulevard Saint-Joseph. Ces hommes et femmes, se considérant comme les victimes d’un employeur qui refuse de négocier de bonne foi, sont venus faire entendre leur voix et réclamer des négociations sérieuses.

Les chauffeurs des Autobus des Cantons en lock-out manifestent à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Après avoir décrété un lock-out pour les employés syndiqués de Sogesco après la dernière journée de l’année scolaire, privant ainsi les élèves du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke de transport, les chauffeurs se voient également privés de la possibilité d’obtenir leur cessation d’emploi pour l’été.

Les employés, dégoûtés par l’attitude de l’employeur, ont manifesté aujourd’hui à Drummondville pour exprimer leur mécontentement face au traitement de l’employeur et pour démontrer leur solidarité ainsi que leur souhait d’obtenir de véritables négociations.

« Nous avons subi les frustrations de l’employeur qui, face à nos demandes salariales et nos tentatives de négociation, a tout simplement refusé de négocier de bonne foi et a décrété un lock-out. Cela prive non seulement les chauffeurs syndiqués de véritables négociations, mais aussi de la possibilité de se prévaloir de l’assurance-emploi durant la période estivale, où les services de chauffeur sont moins nécessaires », ont rappelé les employés rencontrés ce matin par le Vingt55 alors qu’ils sont venus manifester aujourd’hui à Drummondville.

Sogesco refuse d’écouter les 98 % des membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons, affiliés à la CSN, qui ont rejeté l’offre « ridicule » faite par l’employeur le 21 juin dernier. Depuis, l’employeur a maintenu son attitude, ce que les quelque 60 chauffeurs de l’entreprise jugent inacceptable.

« C’était une offre vraiment odieuse et honteuse », ont rappelé les représentants syndicaux et les employés rencontrés sur place par le Vingt55. « On est très loin des autres ententes qu’on a eues dans la région. Au lieu d’avancer, on recule. Ils prétendent offrir des augmentations de salaire importantes, mais ces offres ne compensent pas les reculs imposés aux chauffeurs », a exprimé Chantal Paré, présidente du syndicat Autobus des Cantons, en entrevue au Vingt55.

Les dernières offres étaient inacceptables, et en plus, Sogesco a privé les employés tout au long de l’été d’assurance-chômage. « Appauvrir les chauffeurs est inacceptable pour les hommes et femmes qui sont dédiés à transporter les enfants », a ajouté la présidente du syndicat Autobus des Cantons. « Nous espérons qu’ils arriveront à la table de négociation avec des offres acceptables et que l’intimidation des chauffeurs ne fera pas partie des moyens pris par l’employeur dans ce rapport de force tout à fait inacceptable et déloyal », a ajouté la représentante rencontrée sur place.

À quelques jours du retour en classe, les parents devront aussi vivre avec les conséquences imposées par l’employeur. « Les transports sont payés par la commission scolaire, ils ont tous la même enveloppe. Pourquoi, dans notre cas, avec les mêmes embauches, l’employeur nous dit-il qu’il ne peut pas alors que tous les autres syndicats y arrivent ? C’est un non-sens et les explications ne viennent pas. Nous voyons les chiffres et le rapport de force imposé par Sogesco avec le lock-out ne démontre aucun respect pour les hommes et femmes, travailleurs et travailleuses qui ne demandent pas plus que ce qui est offert actuellement sur le marché et qui a été donné à l’ensemble des autres compagnies de transport scolaire », ont revendiqué les employés et représentants syndicaux ce matin à Drummondville, présents sur la ligne de piquetage devant les locaux de Sogesco.

« Attendre au 20 août pour commencer à négocier démontre que l’employeur continue d’utiliser son rapport de force, une situation que déplore l’ensemble des chauffeurs rencontrés sur place. Ils souhaitent de véritables négociations, et surtout de la bonne foi, dans l’intérêt des employés, mais aussi des enfants et des familles de Sherbrooke, qui devront vivre avec les conséquences à la rentrée scolaire », a mentionné Denise Pinard, trésorière du syndicat Autobus des Cantons.

« Nous souhaitons que le Centre de services scolaire des Cantons participe aux négociations et mette aussi la pression sur le transporteur scolaire, plutôt que de laisser la situation dégénérer », ont rappelé les chauffeurs. « La mesure d’équilibre mise en place en 2022 était destinée à améliorer le transport et à offrir de bonnes conditions aux chauffeurs, pas à augmenter les salaires des dirigeants. Ce n’était pas pour une augmentation des dirigeants », a rappelé en entrevue au Vingt55 Mme Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN 

Contactée par le Vingt55 et appelée à commenter la situation et l’état des négociations, la direction de Sogesco s’est refusée à tout commentaire sur la situation et les conditions des chauffeurs de l’entreprise.

La direction de Sogesco s’est refusée à tout commentaire sur la situation et les conditions des chauffeurs de l’entreprise @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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