DRUMMONDVILLE
Le Parti Québécois propose trois mesures pour soutenir et accompagner les élèves du secondaire :
Mettre sur pied des escouades d’intervention en santé mentale;
Augmenter le nombre et l’intensité des suivis professionnels auprès des élèves en difficulté;
Garantir l’accessibilité à un ordinateur ou à une tablette électronique.
Pour venir en aide aux élèves du secondaire, le Parti Québécois estime qu’on devrait mettre en place des escouades d’intervention en santé mentale. « Le gouvernement a indiqué qu’il avait pris la décision de rouvrir les écoles primaires en grande partie pour veiller à la santé mentale des enfants, mais il semble avoir oublié que les 340 000 élèves du secondaire vivent tout autant de défis de ce point de vue – peut-être même davantage, puisqu’ils se trouvent à une période charnière de leur développement, et qu’ils sont particulièrement mis à l’épreuve par l’isolement et le manque de socialisation. Ces escouades d’intervention permettraient d’agir de manière proactive, par exemple à la demande de membres des équipes-écoles ou de proches constatant des signes de vulnérabilité et de détresse chez des adolescents. Cette mesure essentielle doit se déployer rapidement, pour le bien-être des élèves qui, malheureusement, sont à certains égards laissés pour compte », a soulevé Véronique Hivon.
La députée de Joliette souhaite également que soit débloqué de manière urgente un budget dédié pour augmenter, en nombre et en intensité, les suivis de professionnels auprès des élèves en difficulté. « Ce qu’on voit à plusieurs endroits, c’est une réduction des suivis, alors qu’il devrait y en avoir au contraire beaucoup plus, vu les difficultés et la vulnérabilité qui s’aggravent chez plusieurs élèves en ce moment. Si nous ne voulons pas que des retards insurmontables surviennent et qu’une « génération COVID » de décrocheurs voie le jour, il faut déployer des moyens accrus maintenant! », a-t-elle insisté.
Par ailleurs, après deux mois de confinement et d’enseignement à distance, le gouvernement doit garantir une fois pour toutes l’accessibilité aux appareils technologiques. « Le ministre de l’Éducation a annoncé un partenariat avec Apple et Telus afin d’offrir 15 000 nouvelles tablettes aux familles. Malheureusement, non seulement ce nombre est nettement insuffisant face à la hauteur des besoins mais, de surcroît, dans le meilleur des mondes, les appareils ne seront probablement pas disponibles avant plusieurs semaines. Le ministre a beau faire de belles annonces mais, si elles ne se concrétisent pas à temps, il ne fait que créer de faux espoirs. Je lui demande de garantir que chaque élève qui a besoin d’un outil technologique puisse l’obtenir en temps utile. Et, s’il y a encore des failles ce printemps, il n’y aura plus aucune excuse pour la reprise à l’automne, car les prochaines semaines sont justement là pour planifier et organiser », a ajouté la porte‑parole en matière d’éducation.
Pour une rentrée scolaire à la hauteur des défis
Finalement, alors que les cégeps et les universités mettent les bouchées doubles pour offrir un maximum de cours à distance l’automne prochain, Véronique Hivon réitère sa demande au ministre de l’Éducation : « Il doit permettre aux écoles primaires et secondaires d’avoir la flexibilité d’accueillir physiquement les élèves à demi-temps, afin de maximiser à la fois la stabilité et la socialisation, notamment, autant pour les enfants que pour les adolescents. Cette proposition reçoit de plus en plus d’appuis, dont celui des directions d’établissements scolaires », a-t-elle rappelé.