DRUMMONDVILLE
Une manifestation, des constats d’infraction et le couvre-feu à Drummondville © Crédit vidéo Eric Beaupré. Tous droits réservés.
Une trentaine de marcheurs ont répondu à l’appel lancé par trois Drummondvilloises qui tenaient à être entendues par le gouvernement Legault en marge des nouvelles lois et règlementations qui imposent un couvre-feu aux Québécois, mesure qui a pour but, selon le gouvernement du Québec, de freiner la progression de la Covid-19.
» Nous sommes contentes de la réponse des gens qui sont venus s’exprimer et marcher afin de passer notre message, ont fait valoir deux des trois organisatrices de la marche », et ainsi voir des Drummondvillois répondre pacifiquement à leur appel lancé sur les réseaux sociaux.
Celles-ci font valoir que le fait d’avoir un couvre-feu à 20h amènera des conséquences directes pour plusieurs travailleurs. Le nombre d’heures de travail de certains se verront diminués et d’autres perdront probablement même leur emploi, ont expliqué les organisatrices appuyant leur explication. « La Covid n’a pas ‘’d’heures’’. Ça se propage autant à 17h qu’à 20h, donc pourquoi réduire nos journées? De plus, il y aura plus de gens en même temps aux mêmes endroits puisqu’il ne sera plus possible d’aller faire notre épicerie après 19:30, expliquent-elles. ‘’Pour finir, nous jugeons qu’il est téméraire d’instaurer un couvre-feu alors que M. Arruda l’a dit lui-même ; il n’y a et aura aucune étude scientifique contrôlée pour prouver que cette méthode est efficace en pandémie. Voilà ce qu’ont fait valoir les organisatrices de la marche à Drummondville.
Les manifestants ont respecté le couvre-feu, ainsi le groupe s’est dispersé. ‘L’important pour nous était de passer notre message dans l’ordre et le respect, ont fait valoir les organisatrices en quittant le parc Saint-Frédéric où le groupe s’était initialement donné rendez-vous.
Une présence policière plus nombreuse – des constats d’infraction pour deux manifestants.
Au terme de cette marche, deux des manifestants se sont vus remettre des constats d’infraction.
En effet, deux des marcheurs et manifestants Maxime et Sébastien ont pris part à la marche sans masques, en ne respectant pas les règles de distanciation, tel qu’imposé par le gouvernement.
En fait, nous sommes cousins, nous ne restons pas dans la même bulle, nous nous somme vus remettre un constat d’infraction pour ne pas avoir respecté la distanciation et ne pas avoir porté de masques, une facture salée pour les deux manifestants.
Ils se sont vus remettre chacun un constat de 1550$. Nous allons les contester assurément, ça brime nos droits, ont-ils fait valoir en quittant les lieux.
L’ensemble des manifestants ont collaboré et ont quitté les lieux après avoir marché au centre-ville dans l’espoir d’être entendus. Pour la majorité des marcheurs rencontrés, la présence policière a été appréciée. Ils ont été respectueux et courtois, ont fait valoir quelques marcheurs surpris de voir l’équipe équestre accompagner les marcheurs et manifestants.
Une manifestation, des constats d’infraction et le couvre-feu à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré. Tous droits réservés.
Les rues rapidement désertes après le début du couvre-feu.
Les rues se sont rapidement vidées, les citoyens doivent demeurer à domicile jusqu’à 5h demain matin sauf pour quelques exceptions prescrites par le gouvernement Legault qui permet la poursuite d’opérations manufacturières, de la santé et autres travailleurs inscrits sur la liste des travailleurs nécessaires à poursuivre leurs opérations et services.
Nous allons assurément continuer de faire savoir que nous ne sommes pas d’accord avec le couvre-feu, ont récité les organisatrices appuyées par une trentaine de marcheurs.
Un paquet de cigarettes d’une valeur 1010$ pour un citoyen récalcitrant qui a choisi de faire fi du couvre-feu
» J’ai le droit et j’ai eu le goût de tester le décret » a crié un citoyen aux policiers alors qu’il venait de se faire remettre un constat d’infraction. ‘’Je suis allé me chercher un paquet de cigarettes, hé bien oui, les policiers m’ont interpellé et pogné sur le fait, a expliqué le résident de la rue des Saules qui a longuement invectivé les policiers avant que ceux-ci ne lui remettent un constat d’infraction tout en essuyant une pluie de bêtises. ‘’M’en câlisse, c’est ce que je voulais, a tenté de faire valoir le citoyen récalcitrant, je vais le contester, a-t-il crié, cachant mal son mécontentement de voir le policier lui remettre son constat d’infraction de 1000$ remis à 21h.
Malgré quelques incidents, la Sûreté du Québec remarque une excellente collaboration des citoyens autant des demandes des policiers lors d’interceptions que pour le respect du couvre-feu.
Couvre-feu : Un patrouilleur de la Sûreté du Québec au centre-ville de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré. Tous droits réservés.