DRUMMONDVILLE
Avoir des relations sexuelles dans un lieu public, même relativement discret, constitue une infraction, ou à tout le moins un comportement risqué. Deux Drummondvillois l’ont appris à leurs dépens, alors que leur »coït public » a été »interrompu » abruptement par la Sûreté du Québec.
L’incident s’est produit derrière un commerce du boulevard Saint-Joseph, près d’un Dollarama, vers 17 h. Un passant, témoin des ébats, a rapidement alerté les autorités après avoir aperçu la scène, qui, selon ses dires, était loin d’être discrète. Le couple selon le témoin était complètement dévêtu, en pleine action, visible des passants, et possiblement de jeunes étudiants à proximité.
C’est une agente de la Sûreté du Québec qui a mis fin à « l’aventure ». Elle a sommé les deux amoureux de se rhabiller, une remise en contexte vestimentaire bien nécessaire, et leur a rappelé la nature de l’infraction en cours pourrait mené à un passage du romantisme à la réalité judiciaire… avec des « chambres » nettement moins invitantes.
Un rappel des règles… et des risques
L’article 173 du Code criminel canadien est sans équivoque : toute personne qui commet un acte indécent dans un lieu public, ou accessible au public – enfreint la loi. Cela inclut les parcs, stationnements, boisés en milieu urbain… et, bien entendu, les arrières de commerce mal dissimulés.
« Ce n’est pas uniquement une question de visibilité directe, mais bien du fait que l’endroit soit accessible au public », a rappelé le Sergent Louis Philippe Ruel porte-parole de la Sûreté du Québec, en entrevue avec le Vingt55. Même un coin jugé isolé peut être considéré comme un lieu public aux yeux de la loi.
Dans ce cas, bien que le couple ait été libéré sans accusation immédiate, une enquête est en cours. Des accusations d’acte indécent pourraient être déposées selon l’évolution du dossier. La plaignante, pour l’instant, a souhaité demeurer anonyme et a choisi de ne pas porter plainte.
Des ébats… au débat juridique
À Drummondville, les policiers interviennent à l’occasion pour des situations similaires. Si la majorité des interventions concernent des gestes d’exhibitionnisme en solitaire, les ébats en duo dans des lieux publics ne passent pas inaperçus. « Ce type de comportement est pris au sérieux », insiste le porte-parole de la Sûreté du Québec. « Le respect de l’espace public et des autres usagers est essentiel. »
Le dogging : l’exhibitionnisme et voyeurisme
Le dogging est une pratique sexuelle de plus en plus répandue, qui trouve ses adeptes sur les réseaux sociaux ou des forums spécialisés. Il consiste à avoir des relations sexuelles en public, souvent dans des lieux accessibles ou visibles, et parfois même en présence de spectateurs volontaires.
Bien que certains pratiquants affirment agir avec discrétion et consentement mutuel, cette activité demeure illégale au regard de la loi canadienne. Que ce soit dans une voiture, un boisé ou un stationnement, l’acte demeure interdit s’il se déroule dans un lieu public ou accessible au public.
Le dogging est une pratique sexuelle de plus en plus répandue, qui trouve même des adeptes sur les réseaux sociaux, où des rendez-vous sont organisés dans des lieux où l’exhibitionnisme et le voyeurisme sont à l’honneur.
Le dogging consiste à avoir des relations sexuelles en public, souvent dans des endroits accessibles ou visibles par d’autres personnes, et parfois même en présence de spectateurs volontaires. Ce phénomène a gagné en visibilité avec l’essor des réseaux sociaux et de certains forums en ligne, où les rencontres sont planifiées à l’avance. Originaire du Royaume-Uni, cette pratique est désormais de plus en plus courante à Drummondville, comme dans plusieurs autres villes du Québec.
Cette forme d’exhibitionnisme implique généralement des relations sexuelles dans des stationnements, des parcs ou des boisés, souvent en voiture. Une pratique tout aussi illégale aux yeux de la loi, mais visiblement moins aux yeux des adeptes de la pratique, qui s’y adonnent généralement dans le respect et le consentement.
À retenir… et à éviter
La morale de cette histoire ? Même en plein élan de passion, mieux vaut se garder loin des regards… et des ennuis. Selon les informations obtenues par le Vingt55, le couple a été libéré avec un avertissement, et un souvenir un peu moins romantique… sans pouvoir conserver de pair de menottes. Un rappel que certaines aventures urbaines peuvent laisser un souvenir moins inoubliable et romantique que souhaité !