Urgences débordées : Santé Québec fait le point, le CIUSSS MCQ appelle à privilégier les alternatives

Urgences débordées : Santé Québec fait le point, le CIUSSS MCQ appelle à privilégier les alternatives
Hopital Sainte-Croix de Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Face à un achalandage important dans les urgences du Québec, notamment en Mauricie et au Centre-du-Québec, Santé Québec fait le point sur la situation à l’échelle provinciale. De son côté, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS MCQ) rappelle toujours à la population l’importance d’envisager les alternatives avant de se rendre à l’hôpital pour des problèmes de santé non urgents, particulièrement dans la région de Drummondville et du Centre-du-Québec.

Selon le plus récent bilan de Santé Québec, près de la moitié des visites à l’urgence entre le 4 et le 10 février 2025 concernaient des patients dont l’état nécessitait pas de soins immédiats. En moyenne, 10 153 patients par jour ont fréquenté les urgences du Québec au cours des dernières semaines, soit une augmentation de 5 % par rapport à l’année précédente.

Le taux d’occupation sur civière a atteint 124 % au Québec, avec des sommets à 145 % à Montréal et 138 % dans la région du 450. La durée moyenne de séjour aux urgences est passée de 18 à 18,8 heures, mettant à rude épreuve les ressources hospitalières.

« Il est important de préciser que contrairement à ce que certains croient, les professionnels de 811 ne dirigent pas toujours les usagers vers l’urgence. Au contraire, pour la période du 5 au 11 février 2025, seulement le tiers des appelants ont été dirigés vers l’urgence. Les autres ont obtenu des recommandations pour se soigner à la maison ou ont été dirigés vers un médecin, un pharmacien ou une autre ressource. » Robin-Marie Coleman, vice-présidente adjointe, coordination de l’accès et trajectoire de soins, Santé Québec

Guichet d’accès à la première ligne (GAP)

Le Guichet d’accès à la première ligne est un service qui permet de répondre aux besoins de santé ponctuels pour les personnes qui n’ont pas de médecin de famille ou d’infirmière praticienne spécialisée en soins de première ligne (IPS).

Une fois le questionnaire en ligne complété, et si nécessaire, un intervenant du GAP appellera l’usager pour effectuer une évaluation du besoin de santé et le diriger vers la ressource appropriée. Il pourra alors trouver un rendez-vous, si une consultation avec un professionnel de la santé paraît nécessaire.

Chaque jour, pour cette période, environ 1 700 personnes se sont présentées à l’urgence pour des symptômes d’allure grippale, soit une augmentation de 25 % par rapport à l’an dernier. De plus, nous notons une augmentation de 14 % par rapport à la semaine dernière.  Ces visites supplémentaires exercent une pression importante sur les équipes.

Le CIUSSS MCQ rappelle à la population de privilégier d’autres options que l’urgence pour des problèmes non urgents

Des virus hivernaux en forte circulation

Avec la propagation accrue des virus hivernaux de nombreux patients affluent vers les urgences, même lorsque leur état ne justifie pas une prise en charge immédiate. Dans la majorité des cas, ces infections peuvent être traitées à domicile avec du repos et des soins appropriés.

Des alternatives à considérer

Pour éviter une congestion inutile des services d’urgence et permettre une prise en charge efficace des cas critiques, plusieurs options sont disponibles :

  • Le 811 : Service de consultation téléphonique gratuit et confidentiel, accessible 24 h/24, offrant des conseils en santé et en soutien psychosocial.
  • Le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) : Une plateforme permettant aux personnes sans médecin de famille de consulter un professionnel de la santé.
  • Les pharmaciens et cliniques sans rendez-vous : Plusieurs services sont accessibles rapidement pour des problèmes de santé courants.

Un pic d’activité grippale en vue

Le directeur national de santé publique, Dr Luc Boileau, souligne que la saison actuelle pourrait être l’une des pires des dix dernières années en raison de la hausse des cas d’influenza. « Il n’est pas trop tard pour se faire vacciner. La vaccination reste disponible et fortement recommandée pour les personnes vulnérables », rappelle-t-il.

S’informer avant de se déplacer

Santé Québec invite la population à consulter les outils en ligne, notamment le site ciusssmcq.ca/ouconsulter, afin d’identifier les ressources de soins les plus appropriées en fonction de leur condition.

En réservant l’urgence aux cas critiques, chaque citoyen contribue à assurer un accès rapide et efficace aux soins pour les patients en situation de détresse vitale.

« En ce moment, le niveau d’activité grippale est élevé. Nous suivons la situation de près, nous pourrions en effet être dans une des pires saisons des dix dernières années. On remarque aussi au Canada et dans d’autres provinces comme l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique, que la circulation de l’influenza est actuellement en hausse. Nous nous attendons à ce que le pic soit atteint, ou alors le sera sous peu. Il n’est pas trop tard pour se faire vacciner : la vaccination est toujours disponible et particulièrement recommandée pour les personnes à risque de développer des complications. » de conclure le DLuc Boileau, directeur national de santé publique.

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Éric Beaupré
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