DRUMMONDVILLE
Entre les périodes du 7 au 20 janvier 2024 et 2025, le taux d’occupation sur civière est passé de 122 % à 121 %, indiquant une légère amélioration de 1 %. La durée moyenne de séjour aux urgences a également diminué, passant de 20,1 heures à 19,5 heures, soit une réduction de 35 minutes par patient. Toutefois, cette stabilisation cache des disparités régionales.
Dans des régions comme Montréal, Laval, Lanaudière et les Laurentides, les visites aux urgences ont augmenté de manière significative, avec une hausse de 9,2 %. Ces chiffres contrastent avec ceux du Centre-du-Québec, où les hôpitaux font face à des défis liés à une capacité limitée, sans pour autant connaître une augmentation aussi marquée des visites.
Situation actuelle à Drummondville à l’Hôpital Sainte-Croix ce matin
Selon les informations obtenues ce matin par Le Vingt55, en plus des nombreux problèmes liés aux différents bris et à l’état désuet des installations de l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville, le taux d’occupation demeure souvent préoccupant. Comme le rappelle d’ailleurs au Vingt55 le personnel de l’hôpital, celui-ci est à bout de souffle et manque de ressources.
À 11h15, l’Hôpital Sainte-Croix fait face à une surcharge importante dans son service des urgences. Alors que le permis d’exploitation autorise l’utilisation de 19 civières, 26 sont actuellement occupées, atteignant ainsi un taux d’occupation de 137 %. Cette situation dépasse largement les capacités prévues et reflète une pression croissante sur les ressources de l’établissement.
Actuellement, quatre usagers sont en attente d’hospitalisation, dont 15 % se trouvent couchés sur une civière. Parmi les nouveaux patients admis dans les 12 dernières heures, ils sont trois à attendre une hospitalisation depuis plus de 12 heures, ce qui représente 54 % de ce groupe. De plus, un usager admis au cours des 24 dernières heures attend encore une hospitalisation, soit 4 % des patients recensés sur cette période.
La situation dans les urgences de notre région est stable depuis les dernières semaines. L’achalandage est comparable à celui des années précédentes pour la même période, alors que les indicateurs (durée moyenne de séjour, délai de prise en charge, etc.) montrent une légère diminution.
« Le délai de prise en charge après le triage est de 2 h 34, avec un taux d’occupation des civières de 111,9 % et une durée moyenne de séjour de 12,62 heures pour la semaine du 12 au 18 janvier », précise Laurence Chartrand, agente d’information au CIUSSS MCQ, en entrevue avec Le Vingt55. Ces données, valides en date du 20 janvier, représentent une moyenne calculée sur 7 jours.
Ces chiffres illustrent la difficulté croissante à répondre aux besoins des usagers, mettant en lumière une surcharge inquiétante des services d’urgence, bien au-delà des normes établies.
Des efforts pour réduire la surcapacité
Pour répondre à cette pression, des mesures de surcapacité ont été instaurées, permettant de libérer plus rapidement les civières en urgence en transférant les patients vers d’autres unités. À l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville, cette stratégie a permis de soulager temporairement les urgences, bien que cela entraîne une surcharge pour le personnel soignant.
« L’objectif est d’assurer un équilibre dans le réseau en priorisant la sécurité des patients, peu importe l’unité où ils se trouvent », a déclaré Véronique Wilson, directrice-générale adjointe à la coordination réseau et au soutien aux opérations.
Circulation des virus et vaccination au Centre-du-Québec
L’éclosion de rougeole signalée depuis décembre 2024 est une autre source d’inquiétude pour le réseau de la santé. Bien que les autorités sanitaires assurent que la situation est sous contrôle, le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, encourage vivement la population à se faire vacciner. Au Centre-du-Québec, plusieurs cliniques offrent désormais des plages horaires élargies pour faciliter l’accès à la vaccination.
Le Dr Boileau a rappelé l’importance des mesures préventives, telles que le lavage fréquent des mains, la surveillance des symptômes et la vaccination, en particulier pour les populations vulnérables comme les jeunes enfants.
Une vigilance toujours de mise
Alors que l’hiver bat son plein, la situation des urgences au Centre-du-Québec et ailleurs demeure précaire. Les efforts coordonnés entre les établissements, les professionnels de la santé et la population seront essentiels pour traverser cette période critique tout en limitant les impacts sur le réseau.