En effet, dans sa récente déclaration à Radio-Canada, le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, affirme son refus d’accorder aux Québécois.es un BAPE générique sur la filière éolienne. Par ce refus, le ministre prive la population québécoise d’un débat public essentiel sur notre avenir énergétique. Ce refus nous prive également, en tant qu’élu.es et citoyen.nes, d’informations essentielles pour prendre des décisions éclairées.

« Il demeure impensable que le gouvernement veuille développer un projet d’envergure de 10 000 MW d’énergie éolienne sans d’abord réaliser une analyse d’ensemble. En ce sens, les membres de Vent d’élus encouragent les municipalités et les citoyen.nes du Québec à continuer d’acheminer leurs demandes de BAPE générique au ministre. » Rachel Fahlman, conseillère municipale à Saint-Zéphirin-de-Courval et présidente de Vent d’élus.

Sachant que le gouvernement du Québec a déjà perdu plus de 6 milliards de dollars avec la filière éolienne privatisée, nous croyons fermement qu’il est temps de réévaluer nos options.

Sachant que le Québec ne possède que 2 % de territoire cultivable, nous croyons aussi qu’une évaluation globale de la filière et de ses impacts sur notre sécurité alimentaire est essentielle. Elle l’est tout autant sur les plans environnemental, économique et social.

« Ce que le Ministre ne dit pas, c’est que chaque BAPE pour chaque projet ne nous permet pas d’analyser les impacts de l’ensemble des projets dans un contexte plus large. Sans BAPE générique, nous n’aurons jamais la possibilité, collectivement et démocratiquement, d’évaluer les impacts cumulatifs de la filière éolienne. » Sylvain Pillenière, conseiller municipal à Lotbinière et vice-président de Vent d’élus.