DRUMMONDVILLE
Pour un organisme dédié à l’économie de la région, exclure un candidat politique officiellement reconnu par Élections Canada, représentant un parti offrant une véritable option aux électeurs pour contribuer à la prospérité régionale, n’est pas cohérent avec sa mission.
« Je veux non seulement déplorer comment la CCID a traité la population de la circonscription de Drummond, mais également dénoncer tous ceux et celles qui ont endossé cette manière de garder l’exercice démocratique en privé », affirme M. Trottier.
Le candidat rappelle que le débat en question était le seul organisé dans la circonscription et qu’il a été réservé exclusivement aux membres de la CCID, en leur faisant payer l’entrée et sans diffusion publique.
« Comment peut-on, en période électorale, priver la population d’avoir accès à ces échanges aussi cruciaux pour leur permettre de faire un choix éclairé dans ce brouhaha électoral ? » questionne-t-il.
Il s’insurge contre le fait de réserver ces échanges à « une classe de la société, une élite, une quarantaine de personnes », privant ainsi l’ensemble de la population de l’information nécessaire pour se forger une opinion sur les candidats. Il qualifie cela de « grave entorse et atteinte à l’accès à l’information indispensable à une saine démocratie ».
M. Trottier souligne également que, pour un organisme qui se décrit apolitique et non idéologique, il n’est pas honnête de fonder ses critères de sélection sur ceux de la commission des débats politiques, des critères qu’il considère « biaisés » par ceux qui financent ces organismes et qui évoluent à chaque élection pour exclure des partis émergents et ainsi empêcher la population d’entendre une diversité d’opinions.
Selon lui, « peu importe quels candidats ou candidates se présentent, la démocratie est une question de représentation de la population. En exclure un ou une est un mépris de la démocratie elle-même, donc un manque de respect envers le peuple. J’irais même jusqu’à dire : un crime ».
À cet égard, il estime que tous les candidats et personnalités publiques respectueux de la démocratie devraient dénoncer cette injustice commise par la CCID, tout comme les médias ayant délibérément exclu des candidats officiellement reconnus par Élections Canada. Il avance même que des peines devraient être prévues pour ces « délinquances anti-démocratiques ».
Toutefois, il prend soin de ne pas faire de généralisation. Il tient à saluer l’intégrité journalistique de L’Express, de Vingt55, de NousTV et d’autres médias qui ont contribué à lui donner une voix et à entrer en contact avec lui durant la campagne.
Il exprime également ses regrets auprès de ceux qu’il n’a pu rencontrer, faute de son emploi à temps plein.
Huit propositions détaillées par William Trottier
William Trottier profite de ce communiqué pour détailler les positions du Parti populaire du Canada sur les huit thèmes abordés lors du débat auquel il n’a pas été invité.
Économie.
Les investissements dans la recherche, l’innovation, des processus de production plus efficaces, ainsi que dans la machinerie et l’équipement, sont essentiels pour améliorer la productivité et le niveau de vie. Ottawa devrait cesser de soutirer des milliards au secteur privé pour les redistribuer sous forme de subventions. Il conviendrait plutôt de réduire les impôts pour toutes les entreprises et d’encourager l’épargne et l’investissement privé afin de rendre l’économie plus productive.
Le PPC éliminerait toutes les subventions aux entreprises et autres interventions gouvernementales inefficaces, générant ainsi des économies de plusieurs milliards par an.
Il soutient aussi que l’industrie pétrolière et gazière, source importante d’emplois et de revenus, devrait être libre de se développer et d’exporter ses produits. Concernant la péréquation, le PPC propose de créer un comité parlementaire pour revoir la formule actuelle, afin de la rendre plus équitable et de responsabiliser les provinces.
Affaires étrangères.
Le PPC souhaite concentrer l’action extérieure sur la sécurité et la prospérité des Canadiens. Cela passe, selon M. Trottier, par un retrait du Canada des ententes et organisations internationales telles que les Objectifs de développement durable de l’ONU, le Pacte mondial sur les migrations, l’Accord de Paris et l’Organisation mondiale de la santé, pour limiter toute atteinte à la souveraineté nationale.
L’aide internationale serait recentrée exclusivement sur l’action humanitaire d’urgence en cas de conflits ou de catastrophes naturelles.
Relations Canada–États-Unis.
Pour William Trottier, il est insensé d’entrer en guerre tarifaire avec les États-Unis, dont l’économie est dix fois plus puissante que celle du Canada.
Le PPC favoriserait la négociation pour préserver des relations économiques harmonieuses avec ce partenaire crucial, même en période de tension politique.
Environnement.
Dénonçant les incertitudes scientifiques autour des changements climatiques et les coûts jugés énormes des politiques actuelles, le PPC propose de retirer le Canada de l’Accord de Paris, de mettre fin aux taxes carbone et aux subventions environnementales inefficaces.
Il privilégierait plutôt des stratégies locales d’adaptation contre les catastrophes naturelles et l’amélioration de la qualité de l’air, de l’eau et des sols, en priorité pour les communautés éloignées.
Coût de la vie et finances publiques.
Selon M. Trottier, l’endettement massif et l’augmentation de la taille de l’État sous les libéraux ont conduit à l’inflation record actuelle.
Le PPC s’engage à éliminer le déficit en un an, à réduire les dépenses fédérales, à abolir les programmes créés durant la pandémie qui empiètent sur les champs de compétence provinciaux, et à baisser les impôts de manière progressive.
Immigration.
Le PPC réclame un moratoire sur l’immigration massive, la déportation des clandestins et une politique d’immigration axée sur les besoins économiques du Canada, tout en préservant les valeurs et l’identité nationales.
Condition féminine.
Le candidat affirme vouloir protéger les espaces réservés aux femmes contre l’intrusion des hommes biologiques et interdire leur participation aux sports féminins financés par l’État.
Il propose également d’adapter la loi pour permettre la légitime défense, y compris l’utilisation du poivre de Cayenne.
Avortement.
Enfin, M. Trottier milite pour l’ouverture d’une discussion sur des restrictions raisonnables à l’avortement, à l’image des pays européens, en limitant notamment l’accès après les trois premiers mois de grossesse sauf en cas de situation grave.