En hommage à Anne-Sophie Bois, ex-journaliste au journal L’Impact de Drummondville. Les années passent mais ton souvenir reste gravé en nous

Il y a trois ans déjà, le 26 mars 2015, la journaliste Anne-Sophie Bois décédait accidentellement lors d’une séance photos près du fleuve Saint-Laurent, à Notre-Dame-du Portage. 

Cette journée-là, ce mercredi, le soleil était de la partie, un peu comme ce lundi 2018 d’ailleurs. Le printemps était arrivé, nos coeurs étaient légers. Les envies de créer et de réaliser de grandes choses s’étaient éveillées en toi.

Ton âme voulait s’envoler vers d’autres horizons. Partager ton savoir, tes goûts et tes passions. C’était toi. Le coeur sur la main. Les photos que tu prenais étaient dédiées aux jeunes enfants qui ne connaissent même pas l’existence de la neige. Avec tes images, tu voulais faire voyager ceux qui n’ont pas la chance de partir. Ton coeur était bon.

Je lis ton jeune frère sur les réseaux sociaux. Je l’admire en cachette. Je me sens fière de ses réussites et peinée lorsqu’il est triste. Tu m’en as tellement parlé. Tu l’aimais tellement.

C’était si beau cette fratrie. Elle ne doit pas disparaître. Il n’est pas au courant, mais je l’ai adopté. Juste en pensée, comme ça. Délicatement, comme un ange.

Et que dire de ta maman qui m’a soutenu au moment où j’en avais tellement besoin. Ta maman dont j’admire la force et le courage. Ton père qui a fondé la bourse en ton nom à l’UQTR. Tu étais aimée Anne-Sophie et tu aimais aussi. On continuera toujours à t’aimer et à penser à toi.

Le travail est nécessaire, mais ce qui est fabuleux ce sont les rencontres humaines qu’on y fait. Je suis passionnée de journalisme et d’écriture, mais avoir eu la chance d’avoir été ta coéquipière fut un véritable privilège. Je ne pense pas retrouver une collègue de travail aussi intègre, passionnée et professionnelle que toi.

Chaque jour qui passait, je te répétais à quel point j’étais heureuse de travailler en ta compagnie. Il me semblait que tout était possible. Même dans l’adversité, tu restais respectueuse, droite et juste. Les faux profils créés sur les réseaux sociaux pour nous discréditer, les attaques continuelles des gens qui manquent d’attention, l’instabilité et la précarité de notre boulot. Tu restais forte. Je t’admirais. On pouvait se tenir debout ensemble et affronter, foncer, aller toujours plus loin.

Anne-Sophie, ton souvenir restera toujours gravé en nous, ta famille, membres des médias, de Guy Levasseur complice de ton accompagnement professionnel comme directeur de l’information à L’Impact, d’Éric Beaupré, confrère de travail. Tu étais comme un exemple à suivre. Une force de la nature, une inspiration.

Rappelons que mercredi 26 mars 2015, les journalistes bien connues dans la région Mauricie-Centre-du-Québec, Anne-Sophie Bois et Josie Simard prenaient des photos du majestueux Saint-Laurent à Notre-Dame-du-Portage, au Bas-St-Laurent.

Des images qu’elles voulaient présenter, quelques jours plus tard, aux enfants lors de leur voyage au Nicaragua, en Amérique centrale.

Anne-Sophie a perdu la vie lorsqu’un énorme bloc de glace s’est détaché et s’est écrasé sur elle. Josie a, quant à elle, succombé à ses blessures à l’hôpital, une vingtaine de jours plus tard.

Lors des mois qui ont suivi, la bourse Anne-Sophie Bois a vu le jour à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Bourse qui récompense la persévérance et la motivation chez les jeunes athlètes de l’UQTR, valeurs largement inspirées d’Anne-Sophie.

En ce 26 mars 2018, le Vingt55 tient à rendre hommage à la journaliste et amie Anne-Sophie Bois qui restera toujours une inspiration pour nous tous et toutes.

Merci!

-ASB-

Photo : CCID, Gala des Napoléon 2014