Agressions sexuelles sur une mineure : Le Drummondvillois Rémi Launière se voit imposer une peine de pénitancier

Agressions sexuelles sur une mineure : Le Drummondvillois Rémi Launière se voit imposer une peine de pénitancier
Le Drummondvillois Rémi Launière se voit imposer une peine de pénitancier @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le Drummondvillois Rémi Launière, reconnu coupable au terme d’un court procès de trois chefs d’accusation liés à des agressions sexuelles sur une jeune victime de moins de 16 ans au moment des faits, a reçu sa sentence, c’est une peine de pénitencier que devra purger le drummondvillois de 64 ans
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Le Drummondvillois Rémi Launière se voit imposer une peine de pénitancier @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Les agressions reprochées se sont déroulées à Drummondville entre juin 2015 et août 2017. Le Vingt55 a assisté au procès de l’accusé, marqué par des faits et récits d’agressions troublants. Ces agressions ont conduit à l’imposition d’une peine de pénitencier à l’accusé par l’honorable juge Gilles Lafrenière au palais de justice de Drummondville

Rémi Launière, âgé de 63 ans, a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une jeune fille d’origine colombienne, avec qui il avait établi un lien de confiance.

La victime a relaté avec aplomb, malgré des faits remontant à quelques années, les agressions subies. Elle a rappelé, entre autres, les propos de l’accusé lors de l’une des agressions survenues chez lui, alors qu’il avait consommé du cannabis avec la jeune adolescente venue chercher réconfort : « Ça fait du bien, ça fait longtemps que j’attendais ça, j’avais vraiment envie de toi », avait mentionné l’accusé à sa jeune victime après l’agression sexuelle survenue dans son logement.

L’accusé faisait face à six chefs d’accusation pour quatre événements dénoncés par la victime. Rémi Launière a bénéficié du doute raisonnable sur les trois premiers chefs d’accusation. « La victime témoigne avec sincérité, mais les souvenirs sont vagues et imprécis », a précisé le juge, ce qui a valu à l’accusé de bénéficier du doute raisonnable sur ces chefs d’accusation.

Plusieurs autres agressions et incitations à des contacts ont eu lieu alors que la jeune victime s’était reprise en main et tentait d’améliorer son sort.

L’honorable juge Gilles Lafrenière a cru les versions offertes par la plaignante, alors que l’accusé aurait également invité la victime à des relations sexuelles dans une chambre d’hôtel après lui avoir offert des vêtements.

Divers autres événements et agressions relatés durant le procès ont été retenus par le juge Lafrenière.

« Le témoignage de la plaignante est crédible et suffisamment précis pour y accorder foi », a mentionné l’honorable juge Lafrenière lors de son verdict. « Son témoignage est crédible et il est également fiable », a précisé le juge. « En contrepartie, l’accusé a offert un témoignage généralement confus », a expliqué le juge, s’adressant à l’accusé, présent au palais de justice. « Ses hésitations et difficultés à répondre à des questions simples et ses contradictions dans son témoignage font en sorte que le tribunal ne lui accorde aucune crédibilité ni fiabilité », a affirmé le juge, qui devait appuyer sa décision sur deux versions contradictoires.

L’honorable juge Lafrenière a retenu la suggestion du procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy (photo) © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Le procureur de la couronne, Me Marc-André Roy, s’est dit satisfait de la décision du juge.

« La victime a été crue, celle-ci a témoigné des agressions, un verdict de culpabilité sur une preuve qui reposait sur les témoignages démontre l’importance de dénoncer et atteint par la même occasion un des principes de dénonciation, fondement important du droit », a expliqué le procureur de la couronne, appelé à commenter la décision du juge.

Rémi Launière se voit imposer une importante peine de pénitencier.

« La peine a pour objectif essentiel de protéger la société par l’imposition de sanctions justes visant à dénoncer le comportement des délinquants et le tort causé aux victimes », a mentionné d’entrée de jeu l’honorable juge Lafrenière lors du prononcé de la sentence. « Les infractions de contact sexuel et d’agressions sexuelles commises par l’accusé sont d’une gravité objective très élevée puisqu’elles sont punissables par des peines de 14 ans de détention », a-t-il précisé.

« Le degré de responsabilité de l’accusé est également très élevé puisqu’il a commis lesdites infractions lors d’occasions distinctes et où il se retrouvait seul avec la plaignante, chaque fois se montrant ouvert à ses problèmes, à l’écoute, encourageant néanmoins sa consommation de stupéfiants et lui offrant de l’argent, et usant de sa position de personne de confiance paternelle pour abuser d’elle », a rappelé le juge des facteurs aggravants qui devaient être pris en compte.

Les conséquences de ces infractions sont considérables pour la plaignante, et son témoignage sur les conséquences du crime est fort éloquent, comme l’a rappelé l’honorable juge, citant les propos de la jeune victime :

« Dans mon cas, cet homme m’a empêchée d’avoir cette adolescence à laquelle je crois fortement que j’aurais dû avoir le droit. Il a menti à ma famille, il m’a agressée et il m’a encouragée et enfoncée dans mon problème de toxicomanie. Il m’a empêchée d’avoir de l’aide parce qu’à chaque fois que je voulais m’en sortir, il était là pour me faire replonger », avait mentionné la jeune femme lors de son témoignage. « Malgré mes efforts pour passer par-dessus cette épreuve, il m’est encore arrivé récemment de tomber dans un état de dépression à cause de la charge mentale que ça représente de vivre avec une agression », avait également mentionné la jeune fille, comme l’a cité l’honorable juge Gilles Lafrenière.

L’honorable juge Lafrenière a rejeté la suggestion de peines de 24 mois proposée par l’avocat de l’accusé, car celle-ci ne s’harmonise pas avec les enseignements de la Cour suprême du Canada, a d’ailleurs rappelé le magistrat.

La suggestion du procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy, qui suggère une peine de 48 mois, reflète davantage la jurisprudence actuelle pour des délits d’agression et de contact, a mentionné l’honorable juge Gilles Lafrenière, qui a dû considérer le statut particulier d’autochtone de l’accusé, vécu lors de son séjour en pensionnat.

Le juge a donc conclu qu’une peine de 42 mois de détention serait justifiée et appropriée. Cependant, le tribunal doit soustraire de cette peine le temps passé sous garde depuis le 22 septembre 2023, soit 116 jours, et a donc imposé une peine à compter de ce jour de 38 mois et 21 jours. Rémi Launière se voit également interdit de communiquer directement ou indirectement, ou de quelque façon que ce soit, avec la plaignante au dossier.

L’accusé devra également fournir un prélèvement d’ADN. Il sera également, comme le prévoit la loi, enregistré au registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans, en plus des autres ordonnances prévues par le tribunal.

Le Drummondvillois Rémi Launière se voit imposer une peine de pénitancier @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

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Éric Beaupré
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