DRUMMONDVILLE
Les gains
On constate que les violences commises contre les femmes sont de plus en plus dénoncées, de moins en moins endurées.
On réalise que la société québécoise est de plus en plus intolérante face aux diverses manifestations de contrôle exercé par le pouvoir patriarcal.
Les contrecoups
Les violences qui perdurent contre les femmes semblent provenir de couches plus jeunes de la population : adolescents « trop amoureux » de leur petite amie; discours misogynes prononcés sur des plateformes numériques qui rejoignent de nombreux jeunes hommes incertains du rôle à tenir dans leur communauté; propos menaçants -de viol ou de meurtre- adressés à des féministes convaincues ou à des femmes tenant des propos en faveur de l’égalité entre les sexes, etc.
Réflexion
Je ne suis pas si sûre que nos avancées contrebalancent l’effet de « backlash » -encore!- contre les femmes. Même les institutions s’emmêlent : hausse astronomique des coûts d’épicerie, de logement, de transport. Les familles monoparentales, dont la majorité des chefs sont des femmes, écopent et souffrent de stress lié à l’inquiétude par rapport au logement à trouver et à payer, par rapport à la créativité qui s’épuise à tenter de cuisiner des repas équilibrés avec des produits limités par le salaire, par rapport à l’emploi qu’on doit trouver ou aux emplois qu’on doit cumuler pour joindre les deux bouts. À propos, les problèmes de santé mentale n’ont jamais été aussi criants.
Ça gronde.
De tous les côtés et de toutes les manières, ça gronde. On ne sait plus si on doit pleurer ou hurler. On se demande si on ne va pas exploser. Mais – car il y a un «mais»- nous ne sommes pas seules. À vivre ce ressac. Toutes les femmes du monde grondent : utilisation du viol de femmes et de filles comme instrument de guerre, appauvrissement de régions complètes en matière d’alimentation, destruction massive de contrées habitées par des populations civiles, exploitation de ressources premières de pays en voie de développement par des pays « développés ».
Oui, ça gronde. Et nous décidons de prendre la parole, de nous insurger pacifiquement et fermement. Nous ne savons pas quand la violence quittera notre monde, mais nous savons que nous allons la faire reculer. Un pas à la fois, une sensibilisation à la fois, une manifestation à la fois.
ACTIVITÉ DU 8 MARS : Présentation du documentaire « Je vous salue salope : la misogynie à l’ère numérique », qui tracera le cruel portrait de cette réalité.
Cette année, le comité 8 mars de la MRC Drummond vous présente un aspect plus «moderne » de la violence contre les femmes, celle qu’on voit sur les réseaux sociaux. Nous vous invitons à la présentation du documentaire « Je vous salue salope : la misogynie à l’ère numérique », qui tracera le cruel portrait de cette réalité. Cette projection sera suivie d’un panel composé de personnes en lien avec cette problématique. Ce sera pour nous l’occasion d’échanger sur les conséquences de cette forme de violence et d’explorer des pistes de solution pour éviter de perdre pied. Mieux encore. Nous nous donnerons, ensemble, la force et les moyens de la faire reculer.
C’est donc un rendez-vous le vendredi 8 mars 2024, au Centre communautaire récréatif Saint-Jean-Baptiste. L’accueil est à 18h30. Réservez votre place en utilisant le code QR sur le visuel ici-haut. Ou en contactant un des organismes membres de comité 8 mars : Intro Drummondville, Partance, Trans Mauricie-Centre du Québec, La Rose des Vents, la Corporation de développement communautaire (CDC) Drummond, La Piaule, le CALACS La Passerelle
Notre salle est grande. Nous avons de nombreuses places. Nous vous attendons nombreuses, nombreux. Nous avons besoin de vous. Pour faire reculer la violence. Et faire avancer l’égalité.
Ça gronde… et c’est tant mieux.
Jocelyne Desjardins
Intervenante – CALACS La Passerelle