Présence hâtive et risqué de cerfs, d’orignaux et d’autres animaux aux abords des routes

Présence hâtive et risqué de cerfs, d’orignaux et d’autres animaux aux abords des routes
De nombreux accidents sont effectivement rapportés dans la MRC de Drummond @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le ministère des Transports et de la Mobilité durable invite les automobilistes à faire preuve de vigilance lors de leurs déplacements, puisqu’en raison de l’hiver doux, une présence hâtive de la grande faune (cerf de Virginie, orignal, ours et caribou) est observée aux abords des routes cette année.

De nombreux accidents sont effectivement rapportés dans la MRC de Drummond @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Des accidents impliquant des cervidés et divers animaux sauvages sont fréquemment rapportés dans la MRC de Drummond et dans la région du Centre-du-Québec. L’autoroute Joseph-Armand-Bombardier, l’autoroute 55 à Sainte-Eulalie, est l’un des lieux où un grand nombre d’accidents ont été signalés. De nombreux automobilistes souhaiteraient voir apparaître des écoponts pour préserver la nature et la faune, et ainsi réduire le nombre d’accidents mortels impliquant des animaux au Québec.

De la signalisation est déjà en place afin d’informer les usagers circulant sur le réseau routier de la présence de la grande faune sur le territoire. De plus, des clôtures anticervidés et des passages fauniques ont été aménagés à divers endroits sur le territoire québécois. Les risques de collision demeurent importants malgré ces mesures de prévention. La vigilance des conducteurs reste la meilleure protection contre ce type d’accident, et ce, sur l’ensemble du réseau.

De nombreux accidents sont effectivement rapportés dans la MRC de Drummond, comme l’a d’ailleurs rapporté le Vingt55 au cours des derniers mois. Un accident impliquant un orignal sur l’autoroute 20 à Saint-Germain-de-Grantham avait fait un blessé, tandis qu’un autre accident sur la route 255, impliquant un autre cervidé, avait également été signalé. Plus récemment, un accident sur la route 122 a aussi été rapporté par les autorités et le Vingt55. Dans la majorité des cas survenus au centre du Québec, les accidents ont rarement occasionné des blessures graves, confirment les autorités

Des écoponts, ou traversées animalières, font partie des solutions souhaitées par de nombreux automobilistes au Québec © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés

Des écoponts, ou traversées animalières, font partie des solutions souhaitées par de nombreux automobilistes au Québec.

En Alberta, les traversées animalières, notamment celles situées au-dessus des autoroutes, sont d’importantes infrastructures pour la conservation de la faune et la sécurité routière. Ces structures, souvent appelées écoponts ou passages fauniques aériens, permettent aux animaux de traverser au-dessus des routes sans entrer en contact avec le trafic, réduisant ainsi le risque d’accidents impliquant des véhicules et des animaux sauvages.

Ces écoponts sont conçus en tenant compte des besoins et comportements spécifiques des espèces locales. Comme l’a constaté le Vingt55, les écoponts incluent des éléments naturels tels que de la végétation, des arbres et des rochers pour créer un environnement qui semble naturel aux animaux. Cette approche encourage une utilisation plus fréquente du passage par diverses espèces, notamment les cervidés, les ours, les loups et d’autres animaux sauvages.

La province de l’Alberta a intégré de tels passages dans plusieurs de ses projets d’infrastructure routière. Ces écoponts sont particulièrement pertinents dans les régions où les corridors fauniques sont en conflit avec les routes et autoroutes, notamment près des parcs nationaux et des réserves naturelles.

La présence de ces passages fauniques contribue à la préservation des écosystèmes en permettant la migration et le déplacement sécuritaire des animaux, tout en diminuant les risques de collisions mortelles pour les conducteurs et les animaux. Cela illustre comment les infrastructures peuvent être adaptées pour favoriser une coexistence harmonieuse entre l’activité humaine et la faune sauvage.

Le Ministère tient à rappeler certains conseils de sécurité :

Redoublez de prudence durant les périodes de la journée où le risque de heurter un animal est le plus élevé, soit à l’aube et au crépuscule.

Ralentissez immédiatement si vous suspectez la présence de cervidés aux abords de la route. Nerveux et imprévisibles, ces animaux peuvent surgir très rapidement sur la chaussée.

Actionnez vos freins à plusieurs reprises afin de signaler la présence de cervidés aux conducteurs qui vous suivent. N’effectuez jamais de manœuvre brusque pour tenter d’éviter un cervidé au dernier moment. Un accident beaucoup plus sérieux pourrait en résulter. Dans la plupart des cas, lorsque la collision semble imminente, mieux vaut ralentir et freiner progressivement.

Au Québec, entre 2020 et 2022, il s’est produit en moyenne annuellement 6 951 accidents routiers impliquant la grande faune. Ce sont les accidents dus à la présence de chevreuils (cerfs de Virginie) qui sont en tête de liste, suivis des accidents concernant l’orignal, le caribou et l’ours noir.

Ensemble du réseau routier – Période de 2020 à 2022 sur 3 ans, les informations pour 2023 ne sont pas encore comptabilisées. Moyenne annuelle des collisions par espèce :

Chevreuil (cerf de Virginie) : 6 345

Orignal, ours ou caribou : 602 pour un total de 6 951

La sécurité des usagers est une priorité pour le Ministère, qui porte une attention particulière aux endroits où la présence de la faune pourrait causer des accidents. Au cours des dernières années, le Ministère a aménagé des passages fauniques et des clôtures anticervidés en bordure de plusieurs routes dans différentes régions, par exemple :

Autoroute Joseph-Armand-Bombardier (aut. 55), à Sainte-Eulalie, dans le Centre-du-Québec;

Routes 175 et 169, dans la réserve faunique des Laurentides;

Route 138, à Petite-Rivière-Saint-François, dans Charlevoix;

Autoroute Claude-Béchard (aut. 85), entre Rivière-du-Loup et la frontière du Nouveau-Brunswick, dans le Bas-Saint-Laurent;

Autoroute Jean-Lesage (aut. 20), à Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent;

Autoroute Guy-Lafleur (aut. 50), en Outaouais et dans les Laurentides;

Autoroute Robert-Cliche (aut. 73), en Beauce, en Chaudière-Appalaches.

Ainsi, le réseau routier du Ministère compte environ 166 passages fauniques, dont 80 sont spécifiquement conçus pour la grande faune. Les usagers ont la possibilité de signaler toute situation dangereuse ou inhabituelle en composant le 511.

De nombreux accidents sont effectivement rapportés dans la MRC de Drummond @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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