DRUMMONDVILLE
La motion bloquiste réclamait également que le gouvernement offre au Québec et aux provinces un droit de retrait avec pleine compensation et sans condition, chaque fois que le fédéral s’ingère dans leurs juridictions.
« Depuis quelques mois, on assiste à un considérable déploiement de programmes et d’annonces du fédéral en santé et en logement, notamment. Peut-être le gouvernement Trudeau croit-il avoir trouvé, par ces empiètements grossiers et répétés dans les champs de compétence du Québec et des provinces, une formule pour requinquer sa popularité défaillante ? C’est une très mauvaise idée : les Québécois ne sont pas dupes ; ils savent bien que le fédéral n’a aucune compétence pour ces dossiers et qu’ils seront perdants au change. Ça va coûter plus cher, ce sera plus long, plus compliqué et ce sera moins efficace. Si le fédéral veut mieux faire, il n’a qu’à regarder dans sa propre cour, en commençant par les dossiers de l’immigration ou des contrats donnés en sous-traitance par exemple », propose le député Champoux.
« Aux dires du premier ministre Trudeau, “les citoyens se foutent de quel ordre de gouvernement est responsable de quoi”. C’est faux. Les Québécois apprécient leur autonomie et les modèles efficaces et avant-gardistes mis en place par les gouvernements québécois en matière de services de garde et de soins dentaires, par exemple. Le Québec a la compétence pour gérer ses propres affaires sans que le fédéral viennent empiéter dans ses juridictions avec l’argent de nos taxes et impôts. La responsabilité du gouvernement fédéral, c’est de faire les transferts au Québec et aux provinces, et de s’occuper des compétences qui sont les siennes », avise M. Champoux.
« Les ingérences fédérales sont nuisibles au Québec, affaiblissent son autonomie et sa capacité à offrir des services de qualité aux citoyens. Nous allons continuer de nous y opposer avec force et à réclamer un droit de retrait avec pleine compensation et sans condition, chaque fois que le fédéral va s’ingérer dans nos juridictions », conclut Martin Champoux.