DRUMMONDVILLE
« À quelques jours du scrutin, force est de constater que la crise climatique est reléguée au second plan. On alimente les peurs, on parle de menaces extérieures pendant que l’urgence environnementale, elle, s’aggrave. Les citoyens de Drummond le voient et le vivent : l’environnement ne peut plus être mis de côté », a dénoncé M. Champoux lors d’une sortie publique mardi matin.
Le député bloquiste reproche aux partis adverses, notamment les libéraux et les conservateurs, d’instrumentaliser la crise tarifaire au détriment de la lutte contre les changements climatiques. « Personne d’autre que le Bloc Québécois ne parle sérieusement d’environnement, sinon pour promettre de couper la tarification du carbone, de limiter les évaluations environnementales ou d’imposer des pipelines à travers nos cours d’eau et terres agricoles », a-t-il déclaré, qualifiant ces positions de « trahison envers la jeunesse du Québec et du Canada ».
Des engagements concrets du Bloc
Pour démontrer son engagement environnemental, le Bloc Québécois met de l’avant quatre mesures phares dans sa plateforme :
- Le dépôt d’un projet de loi visant à protéger la souveraineté environnementale du Québec et à empêcher toute intrusion fédérale, notamment en matière de pipelines ;
- L’adoption d’une loi de non-régression, garantissant que les lois environnementales ne puissent qu’être renforcées, jamais affaiblies ;
- La création d’un « test climat », obligeant toute décision gouvernementale à être évaluée à l’aune des objectifs de l’Accord de Paris ;
- L’élimination complète du soutien financier fédéral au secteur pétrolier et gazier, malgré des profits records de 20 milliards $ en 2024 pour les quatre plus grandes entreprises du secteur.
Une dénonciation des subventions au pétrole
Martin Champoux n’a pas mâché ses mots à l’égard du gouvernement libéral, qu’il accuse d’avoir injecté massivement des fonds publics dans l’industrie des énergies fossiles. « Depuis cinq ans, Ottawa a versé 74,6 milliards $ en subventions aux pétrolières, dont 30 milliards $ en 2024 seulement et 40 milliards $ pour l’oléoduc Trans Mountain. C’est inacceptable. Les Québécois ne devraient pas avoir à financer cette dérive digne d’une pétromonarchie », a-t-il dénoncé.
Le candidat bloquiste conclut en appelant à une véritable transition écologique axée sur le développement local : « Ce qu’on veut, c’est investir chez nous, dans une vraie transition écologique. C’est ça qui va créer de la richesse à long terme et ouvrir des portes à notre économie. »