DRUMMONDVILLE
Comme le rappelaient le Vingt55 en début de semaine, plusieurs entreprises de Drummondville, dont Matritech, dénonce la situation qui perdure et qui nuit à leur compétitivité et à l’économie centricoise, tout comme à celle de l’ensemble de la province.
Depuis leur entrée en vigueur, les effets sur le terrain sont tangibles : de nombreuses entreprises, incapables de renouveler les permis de travail de leurs employés étrangers temporaires — certains en poste depuis plusieurs années — sont forcées de ralentir leurs activités. Cette baisse de régime freine la relance économique et compromet la stabilité de plusieurs secteurs clés.
« Durant les 36 jours de campagne, les entreprises ont exprimé à maintes reprises aux candidats les difficultés qu’elles vivent depuis l’imposition des restrictions au PTET. L’une des premières initiatives économiques du nouveau gouvernement doit être de décréter un moratoire afin de permettre aux entreprises de relever les défis actuels et de maintenir la vitalité économique de nos régions », soutient Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
La situation est d’autant plus préoccupante que le taux de chômage a atteint 6 %, soit son plus haut niveau depuis octobre 2017, alors que le taux de postes vacants s’est établi à 5,1 % au quatrième trimestre de 2024. Ces données démontrent que les travailleurs nouvellement disponibles sur le marché ne suffisent pas, à court terme, pour remplacer les travailleurs étrangers déjà en poste.
La FCCQ rappelle que les chambres de commerce, les associations sectorielles, ainsi que de nombreux partenaires économiques et entreprises régionales ont déjà exprimé leur appui à un moratoire immédiat. Face à l’urgence, un signal clair de la part d’Ottawa est attendu, car c’est la stabilité de milliers d’entreprises et la vitalité des régions québécoises qui sont en jeu.