L’asile mystérieux de Sainte-Clotilde-de-Horton est-il maudit?

L’asile mystérieux de Sainte-Clotilde-de-Horton est-il maudit?
Abandonné depuis près de 20 ans, la renommée de cet édifice vétuste est faite partout au Québec et même à l'extérieur du pays. En effet,  cet établissement a connu deux incendies majeurs au cours de son histoire.Crédit photo : Éric Beaupré

(1ere  partie)  L’Asile de Sainte-Clotilde-de-Horton refait les manchettes ces jours-ci. Le Vingt55 expose les tristes faits historiques et le bras de fer entre cette petite municipalité du Centre-du-Québec et le propriétaire des lieux, Roger Thivierge.

 

« L’asile hanté » situé à Sainte-Clotilde-de-Horton dans la MRC d’Arthabaska est-il un endroit maudit et dangereux? Le Vingt55 lève le voile sur le passé de cet endroit mythique.

Avec douze (12) décès dans cet édifice depuis son inauguration et abandonné depuis 2002,  ce lugubre endroit témoigne d’un passé sinistre et crée, encore aujourd’hui, un certain émoi alors que la municipalité et le propriétaire des lieux, Roger Thivierge, se livrent une guerre juridique quant à l’avenir du bâtiment où vivent légendes et fantômes depuis sa construction en 1939.

Les histoires paranormales les plus inquiétantes ont ainsi donné la solide réputation d’un lieu «mythique et hanté», comme en fait foi plusieurs tournages de films et de documentaires sur l’histoire des lieux ainsi que des  phénomènes paranormaux qui se seraient succédés au fils du temps. N’oublions pas que la mort y a frappé douze fois.

Qu’en est-il vraiment?

Le Vingt55 fait un survol des faits rapportés aux fils des années pour éclairer le tout.

L’histoire du bâtiment débute en 1939, alors que les missionnaires du Sacré- Cœur ont pris possession des terres abandonnées par un fermier, pour y ériger un bâtiment. Ceux-ci ont transféré les titres de la propriété vers 1953 aux Frères de l’Instruction Chrétienne. Ces derniers y ont résidé plusieurs années jusqu’à la fin des années 60.

Ils avaient laissé sur une pierre gravée, sur l’un des murs de l’entrée principale,  une devise évocatrice: «Sinite parvulos venir ad me» ou «Laissez venir à moi les petits enfants», pierre toujours présente tel un stigmate, à la lumière des faits historiques.

L’histoire est-elle marquée par l’horreur ou s’agit-il d’une sinistre coïncidence? Les histoires les plus nébuleuses, toutes plus sinistres les unes que les autres, entretiennent encore l’imaginaire des résidents et des nombreux visiteurs venus de partout.

Nouvelle vocation

L’édifice a ainsi été converti en centre de réadaptation pour les personnes souffrant d’un handicap intellectuel nommé «Asile de Sainte-Clotilde». Cette période marquera à jamais le tristement célèbre bâtiment. Pour certains résidents de la municipalité et les touristes, ce nom évoque l’effroi et la peur et pour d’autres, un endroit à cacher et détruire.

Photos Éric Beaupré ||| Tous les droits réservés.


 

Traitements odieux infligés aux malades

Les premiers stigmates de l’établissement relatés par bon nombre de résidents et témoins de la municipalité,  laissent entendre que les pires traitements étaient infligés aux patients de l’asile: lobotomie, traitements et séances d’électrochocs, soins expérimentaux. Autant de rumeurs que d’histoires à faire frémir et qui sont entretenues, encore de nos jours, dans les discussions des résidents et rapportées par les nombreux visiteurs de ces lieux mystiques.

La mort frappe douze fois

Par exemple le 25 décembre 1959, un premier incendie dans l’un des bâtiments, a entraîné dans la mort de trois jeunes personnes. L’incendie avait été causé accidentellement par des articles de fumeurs allumés dans un débarras.

Un second incendie a attaqué la bâtisse, cette fois en janvier 1988, alors qu’elle appartenait au gouvernement. Il avait causé la mort de neuf personnes.

L’incendie avait, en apparence, pris naissance dans le lit d’un paraplégique, encore une fois en raison d’un article de fumeur. Ce dernier avait péri brûlé vif, alors que huit co-chambreurs étaient décédés, intoxiqués par la fumée émanant de leurs matelas.

Les rumeurs, l’histoire et un passé nébuleux ont grandement contribué à stigmatiser cet édifice, en plus des douze décès qui sont survenus. Certains visiteurs auraient même été témoins d’incarnations, de visions d’esprits et d’apparitions des victimes du passé, errant semble-t-il encore sur les étages.

Une dernière activité en 2014 : PSYCHOTIK

L’entreprise  DMF a réussi à produire une soirée d’halloween en octobre 2014 ou 2 500 morts-vivants et autres spectres s’étaient donnés rendez-vous pour célébrer la mort, le temps d’une nuit, sur les terres du mythique endroit.

Enfin, un dernier incendie causé par des vandales, a touché le sinistre lieu en 2015. Depuis, le propriétaire des lieux et la ville se livrent un bras de fer juridique sur l’avenir du bâtiment.

Pour la municipalité, ce serait un édifice vétuste et nuisible, mais un site historique et récréotouristique à préserver, selon M. Thivierge, l’actuel propriétaire des lieux.

Ce sont les enjeux dans la suite du dossier de l’Asile de Sainte-Clotilde-de-Horton.

(PARTIE 2) À SUIVRE


Photos Éric Beaupré ||| Tous les droits réservés.


C’est la société DMF qui a produit Psychotik en octobre 2014, en utilisant le dénominateur commun de cet établissement: la peur.

Éric Beaupré
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