Sordide histoire de voyeurisme d’introduction de domicile et de harcèlement envers une enseignante de Drummondville

| DRUMMONDVILLE | Enquête préliminaire pour le Drummondvillois Kevin Leclair-Boisvert accusé de voyeurisme, de harcèlement, de méfaits et d’introductions par infraction dans la résidence de sa victime.

Ce dernier en aurait fait voir de toutes les couleurs à une jeune enseignante drummondvilloise le 29 juin 2017.

Le Drummondvillois Kevin Leclair-Boisvert est soupçonné et accusé de s’être introduit dans la résidence de sa voisine par le grenier du jumelé pour filmer cette dernière dans sa plus stricte intimité. Il était de retour en cours ce mardi 8 mai.

Lors d’une brève comparution, Me Jasmin Laperle en défense a représenté Kevin Leclair-Boisvert et a renoncé à l’enquête préliminaire qui avait été mise au rôle pour une durée de 3 heures ce mardi.

Enquêteurs, policiers de la Sûreté du Québec, témoins et la jeune femme victime alléguée de Boisvert étaient tous présents et convoqués pour l’enquête préliminaire qui devait avoir lieu en matinée.

L’avocat de la défense a annoncé que son client renonçait à l’enquête préliminaire et que des échanges étaient en cours avec la couronne dans ce dossier afin de faire progresser l’affaire.

Rappel des présumés événements révélés par le Vingt55 en juin 2017

Leclair-Boisvert est soupçonné de s’être introduit dans la résidence de sa voisine par le grenier du jumelé pour filmer cette dernière dans sa plus stricte intimité le 29 juin 2017.

Contacter par le Vingt55, la jeune femme avait donné ses explications et résumé les événements.

« Pour un rare matin j’étais à la maison, une nouvelle demeure achetée dans le secteur de la Commune à Drummondville, un jumelé acheté deux semaines plus tôt », avait expliqué l’enseignante drummondvilloise qui préfère garder l’anonymat en raison de son travail auprès des jeunes.

Nouvellement installée dans sa demeure, rien d’anormal. Pourtant, elle retrouvait régulièrement de la laine minérale au sol sous la trappe de son grenier. Elle se convainc que des travaux de finition étaient effectués par l’entrepreneur.

« Les camions qui circulaient dans la rue faisaient beaucoup de vibrations, il y avait aussi les trappes d’aération. C’était autant d’explications possibles fournies par mon entrepreneur qui m’avait convaincu de la possibilité de ce genre d’inconvenants. »

Filmée sous sa douche un récit à faire frémir 

La jeune enseignante raconte l’horreur : « Un matin où je devais quitter plus tard qu’à l’habitude, j’ai sauté sous la douche en avant-midi avant de quitter la maison. J’étais sous la douche à me savonner les cheveux, la porte ouverte pour laisser mon animal de compagnie circuler librement. J’étais loin de me douter de ce qu’il allait survenir. »

Un mauvais feeling envahit la jeune femme : «… une ombre inhabituelle apparaît dans le cadre de porte de ma salle de bain. En me retournant, j’ai aperçu un individu, cellulaire à la main, qui me filmait dans ma douche. Alors, j’ai crié : hey qu’est-ce que tu fais là?»

L’individu avait quitté les lieux en quatrième vitesse en passant devant la porte, et instinctivement elle a couru légèrement vêtue. Mais l’homme avait disparu. Prise de panique, mais gardant son sang-froid, elle a fait le tour à l’extérieur du jumelé. Le jumelé étant dans un secteur en développement, l’individu ne pouvait courir bien loin sans être vu.

« Mes soupçons s’était rapidement tournés vers mon voisin, car j’étais convaincu qu’il correspondait à sa physionomie. C’est alors que j’ai alerté les policiers en plus de fournir une bonne description de la personne. »

Enquête et arrestation de Leclair-Boisvert  – Un trou forcé dans le mur mitoyen du jumelé»

Mandat en mains, les policiers s’étaient présentés alors à la porte voisine chez le suspect. Une fouille de la demeure aura permis de découvrir qu’un trou forcé dans le mur mitoyen du grenier permettait à l’individu de s’infiltrer dans la partie du jumelé et d’accéder à la demeure de l’enseignante par son grenier, les enquêteurs ayant trouvé des fils dénudés dans le système de ventilation de la salle de bain et ainsi que sous la chambre à coucher.

« Cela a permis l’arrestation de mon voisin. Lors de l’enquête, des empreintes digitales ont été retrouvées partout dans ma demeure, dans la salle de bain et la chambre à coucher, notamment. Il a surement profité de plusieurs occasions pour s’introduire dans ma demeure » raconte-t-elle avec effroi.

Retour en cour prévu en juillet 2018

C’est donc après un séjour en thérapie et en évaluation que l’accusé fait maintenant face à la justice.

L’accusé, toujours en liberté sous de sévères conditions, devra revenir pour la prochaine étape dans ce dossier qui a été remis au 6 juillet pour la forme, alors que les avocats et procureurs poursuivront leurs discutions sur le sort qui sera réservé à Kevin Leclair-Boisvert pour les prochaines étapes judiciaires.