DRUMMONDVILLE
Alors que le nombre de cas de COVID-19 recensé chez les enfants du Québec ainsi que les hospitalisations sont en baisse dans la province, baisse qui concorde avec un taux de vaccination important pour le groupe d’âge alors que plus de 90% des Québécois et Québécoise de de 12 ans et plus ont reçu au moins 2 doses de vaccin
Les jours sont comptés pour le port du masque en classe, c’est ce que le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé, a recommandé lors d’une rencontre tenue, hier soir, lundi 21 février et qui a été confirmé aujourd’hui.
À la suite d’une recommandation de la Santé publique, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annoncent des allègements concernant le port du masque d’intervention en milieu scolaire pour les élèves de l’enseignement primaire et secondaire.
La recommandation prévaut autant pour les élèves du primaire qu’au secondaire. Le gouvernement annonce donc la fin de cette mesure au retour de la semaine de relâche.
Plan de retrait du couvre-visage pour la population en général
‘’ Le masque ne sera donc plus obligatoire en classe au retour de la relâche pour les élèves du primaire et du secondaire, a annoncé le gouvernement mardi, ainsi à compter du 7 mars, les élèves n’auront donc plus à porter le masque en classe à partir de cette date.
La première phase de ce plan touche donc les écoles seulement, ‘’enlever un masque aux enfants en classe et l’enlever dans les transports en commun, ce sont deux choses différentes’’ , a souligné le directeur national de santé publique par intérim, Luc Boileau en compagnie du ministre de la Santé, Christian Dubé.
Ainsi, à compter du lundi 7 mars, les élèves n’auront plus à porter le masque lorsqu’ils sont assis en classe. Cet assouplissement est rendu possible en raison de l’évolution favorable de la situation épidémiologique au Québec.
Notons que le port du masque demeurera pour l’instant obligatoire dans les aires communes, lors des déplacements des élèves ainsi que dans les transports scolaires. Pour les élèves de l’éducation préscolaire, le masque n’est requis que dans les transports scolaires multiniveaux, c’est-à-dire dans les autobus ou les berlines transportant des élèves de niveaux scolaires différents.
« Dans la continuité du déconfinement qui s’est amorcé il y a quelques semaines, nous sommes très heureux de confirmer que le port du masque ne sera plus obligatoire en classe très bientôt. La situation s’améliore et cela se reflète également en milieu scolaire. Les différentes mesures en place contribuent à offrir un environnement sécuritaire pour les élèves et le personnel. » – Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux
« Nos élèves du primaire et du secondaire ont démontré beaucoup de résilience afin de limiter les risques de propagation du virus au cours des derniers mois. Le personnel scolaire a dû faire preuve d’imagination, d’ajustements et soutenir nos élèves et leurs parents de façon incroyable. Le retrait du masque en classe est un pas de plus pour retrouver le plaisir d’être à l’école, pour retrouver le plaisir d’enseigner. Aujourd’hui, je tiens à nouveau à vous lever mon chapeau. » – Jean-François Roberge, ministre de l’Éducation
Fin des masques au primaire et au secondaire – Un risque calculé… qui n’est pas sans risque selon la Centrale des syndicats du Québec.
En effet, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) réagit de façon mitigée à l’annonce du gouvernement selon laquelle le port du masque ne sera plus obligatoire en classe, au retour de la relâche scolaire, pour les élèves du primaire et du secondaire.
S’il est clair que le processus d’allègement des mesures sanitaires est bien entamé, qu’il s’agit d’une bonne nouvelle pour les jeunes, pour la socialisation et les apprentissages, il n’en demeure pas moins que certaines inquiétudes subsistent sur le terrain.
Après deux ans de pandémie et de nombreux revirements dans l’application des différentes mesures, il est normal que toutes et tous ne soient pas à la même page quant au processus de déconfinement et à la gestion du risque, même s’il apparaît désormais évident que les orientations de la Santé publique sont tournées vers l’apprivoisement de la vie avec le virus.
« Nous comprenons tout cela, bien entendu. De notre côté, nous sommes surtout préoccupés par la stabilité du réseau de l’éducation. Et, à ce chapitre, la décision annoncée aujourd’hui n’est pas sans risque », de réagir le président de la CSQ, Éric Gingras, ajoutant que certaines craintes demeurent puisque, parmi les membres du personnel, il y a des personnes immunosupprimées, des femmes enceintes, etc.
Pour la Santé publique, cette décision constitue un risque calculé en fonction de différentes variables, comme les taux de vaccination des élèves et du personnel, la baisse constante des contaminations depuis deux semaines, l’immunité collective acquise et les différents impacts du port du masque en continu pour les jeunes.
L’annonce faite aujourd’hui permettra aux élèves de retirer leur masque uniquement lorsqu’ils seront assis en classe. Partout ailleurs et lors des déplacements, ils devront le porter. Nous accueillons favorablement cette prudence, mais questionnons tout de même le choix du retour de la relâche pour mettre en place cette nouvelle mesure. Pourquoi ne pas avoir attendu une semaine de plus pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’effet de contamination dû aux activités pendant cette période?
La Centrale soutient par ailleurs qu’un portrait réel de la situation de la qualité de l’air et de la ventilation dans les établissements contribuerait à rassurer le personnel de l’éducation, et les parents, dans ce processus d’allègement sanitaire.
« Il n’y aurait peut-être pas autant d’inquiétudes si le dossier de la ventilation avait été pris au sérieux et que le gouvernement avait agi concrètement. C’est évident que le manque de transparence, notamment quant aux données des lecteurs de CO2, a créé un climat de suspicion dont on se serait bien passé dans le contexte. Et aujourd’hui, on vient dire au personnel que c’est tout à fait correct que les quelque vingt ou trente élèves puissent retirer leur masque dans un local fermé, dont la ventilation est souvent déficiente. Nous comprenons leurs interrogations et nous attendons les données sur la ventilation qui doivent être dévoilées cette semaine. Mais nous pensons que tout ceci aurait dû être fait il y a déjà quelques semaines! », de conclure Éric Gingras.