Les cloches de la basilique Saint-Frédéric de Drummondville ont retenti à la mémoire du Caporal Yoan Poudrier © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

C’est un cortège et une haie d’honneur qui ont été mis en place par la famille et les membres des forces armées canadiennes. Sa deuxième famille, composée de membres des Forces armées canadiennes, basés à la Garnison Montréal, BFC Longue-Pointe, a tenu à honorer la mémoire du Caporal Yoan Poudrier, 29 ans, retrouvé sans vie le 8 mai dernier chez lui.

La mère du Caporal Poudrier, Nadine Méthot, ainsi que la famille ont livré un vibrant hommage, rappelant autant la vie et le parcours du jeune homme, caporal et armurier au sein des Forces armées canadiennes, une passion qu’il a entretenue toute sa vie.

« C’est dans un moment de détresse que mon fils nous a quittés, à la fête des Mères, derniers moments passés avec lui cette journée, où mon fils m’a exprimé autant sa douleur que son amour par sa présence à ce repas traditionnel, avec sa sœur et la famille », a exprimé avec beaucoup d’émotions la mère de famille, qui souhaite que les militaires, comme son fils, qui vivent des moments difficiles ou de la détresse puissent se donner une chance.

« Mon fils, l’homme de ma vie, a toujours été celui qui faisait rire, son côté enjoué et ses beaux grands yeux bleus en faisaient quelqu’un d’attachant et d’aimant, pour qui sa famille, sa sœur et ceux qui partageaient les mêmes passions que lui […] n’avaient que de bons mots. »

La famille a reçu de nombreuses marques de sympathie au salon JN Donais, avant que l’imposant cortège se déplace à la basilique Saint-Frédéric, où le cercueil, drapé du drapeau canadien, a fait son entrée au son de la cornemuse. Les émotions étaient palpables. Le Padre, lieutenant de vaisseau, Frédéric Lamarre a pris la parole, lors de la cérémonie, rappelant lui aussi l’importance d’être à l’écoute de son prochain et de ne pas hésiter à demander aide et soutien.

Outre sa mère et son père, Michel Poudrier, le Caporal Poudrier laisse dans le deuil sa sœur Marie-Êve, Éric Chartrand, son filleul Hunter Chartrand, son grand ami Masson Collin, ses oncles et tantes, cousins et cousines, plusieurs autres parents et amis(es) ainsi que de nombreux confrères qui servaient aussi leur pays.

Les cloches de la basilique Saint-Frédéric de Drummondville ont retenti à la mémoire du Caporal Yoan Poudrier © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Un message que la mère souhaite laisser est celui de demander de l’aide.

« S’il vous plaît, s’il vous plaît, la détresse est souvent silencieuse, elle semble difficile, je garde le souvenir d’un fils aimant et dévoué que les dernières années ont transformé. Il part avec les réponses que nous n’aurons jamais, mais avec le même amour et respect que mon cœur de mère lui a toujours donné », a-t-elle conclu.

Contactée par le Vingt55, Sandrine Vanhoutte, directrice du CEPS Drummond, rappelle que « le suicide est un geste irréversible, alors que les problèmes sont temporaires. Avec du soutien, il est possible de surmonter ce moment de détresse ». En communiquant avec le CEPS Drummond, 819-477-8855, il est possible d’obtenir de l’aide autant pour les personnes qui souhaitent obtenir du soutien immédiat que pour les familles de personnes touchées par le suicide.

« En guise de sympathie, des dons au Centre d’écoute et de prévention du suicide de Drummond ou à l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) seraient grandement appréciés », a exprimé madame Nadine Méthot, qui souhaite que l’aide apportée puisse peut-être faire la différence.

Au terme de la cérémonie, c’est sous le salut militaire, au son des cloches et d’une dernière salve tirée en sa mémoire, que le Caporal Poudrier a été conduit à son dernier repos.

Les cloches de la basilique Saint-Frédéric de Drummondville ont retenti à la mémoire du Caporal Yoan Poudrier