Pénurie de logements et habitations : Il manque 100 000 habitations au Québec, Drummondville n’y échappe pas confirme l’APCHQ

Pénurie de logements et habitations : Il manque 100 000 habitations au Québec, Drummondville n’y échappe pas confirme l’APCHQ
Pénurie de logements et habitations © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a diffusé une étude évaluant l’ampleur, dans différentes localités, de la pénurie d’habitations au Québec à environ 100 000 unités.  Ce résultat a été obtenu en simulant un rééquilibrage du marché de la revente, ratio inscriptions/vente de 9, un rééquilibrage du marché locatif privé taux d’inoccupation de 3 % et en ramenant à zéro le nombre de ménages inscrits sur la liste d’attente d’un logement social auprès de la Société d’habitation du Québec.

« La pénurie actuelle de logements est responsable de l’envolée des prix sur le marché de la revente ainsi que des pressions à la hausse sur les loyers des logements locatifs. La seule manière de réduire de façon durable la surchauffe immobilière est d’augmenter l’offre. Avec cette étude, on voit beaucoup mieux l’ampleur du défi que cela représente dans différentes régions », commente Paul Cardinal, directeur du Service économique de l’APCHQ.

Pour l’APCHQ, cela signifie qu’au cours des prochaines années, il faudra non seulement construire des logements pour répondre aux besoins futurs, qui seront dictés par la formation de ménages, mais aussi se fixer un objectif de rattrapage des quelque 100 000 logements à construire pour combler notre déficit structurel actuel. Si l’objectif est, par exemple, de faire ce rattrapage sur dix ans, on devra mettre en chantier en moyenne annuellement 10 000 logements de plus que ce qui est projeté au chapitre de la formation de ménages. L’Association considère donc qu’il est impératif d’intensifier, le plus rapidement possible, le rythme des mises en chantier résidentielles au Québec.

Défi et obstacles

Toutefois, l’APCHQ croit qu’augmenter la cadence de la construction d’habitations tout en maintenant des prix raisonnables pour ces logements neufs représentera un énorme défi, dans la mesure où trois obstacles se dressent devant nous. Premièrement, le secteur de la construction manque de main-d’œuvre et le problème ne fera que s’accentuer si rien n’est fait. Deuxièmement, la pandémie a créé des problèmes d’approvisionnement et fait augmenter les coûts de construction comme jamais auparavant, dans la foulée de l’explosion du prix de plusieurs matériaux et des frais de transport. Finalement, les taux d’intérêt sont résolument à la hausse, ce qui entraîne un accroissement des coûts de financement des projets immobiliers.

L’APCHQ croit que le Québec est mûr pour un énorme chantier sur l’habitation qui devra perdurer durant plusieurs années. Il serait opportun que tous les acteurs du secteur se relèvent les manches et regardent dans la même direction : celle d’accroître et d’accélérer le développement de nouvelles unités. Le rôle des municipalités à cet effet sera particulièrement important, l’APCHQ a d’ailleurs communiqué ses données à plusieurs d’entre elles afin qu’elles puissent prendre connaissance du défi qui les attend et identifier des moyens d’agir. Pensons seulement à l’autorisation de construire des logements accessoires, des habitations intergénérationnelles ou encore de permettre des rénovations de maisons unifamiliales aux mêmes fins. Les milliers d’unités qui pourraient en résulter sont l’une des pistes de solution, selon l’APCHQ.

M. Cardinal souligne « qu’il ne faut pas uniquement viser l’offre de logements sociaux et abordables, puisque le Québec manque aussi cruellement d’habitations pour propriétaires-occupants. Un rehaussement de l’offre à ce chapitre faciliterait l’accès à la propriété pour certains ménages qui renoncent présentement à devenir propriétaires en raison du manque de propriétés à vendre, de la surenchère que cela entraîne et de la progression effrénée des prix.» Finalement, il ajoute « qu’il faut aussi considérer que les ménages qui accèdent à la propriété libèrent des logements sur le marché locatif».

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Éric Beaupré
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