DRUMMONDVILLE
Selon les informations obtenues par le journaliste Martin Leclarc, au moment de la présumée agression, deux des trois joueurs étaient d’âge mineur alors Noah Corson, aujourd’hui âgé de 24 ans, le troisième joueur impliqué et ancien joueur des Voltigeurs, était agé de 18 ans au moment des faits reprochés.
La Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) a répondu par voie de communiqué à la suite des informations publiées par le journaliste Martin Leclerc qui publie que deux anciens joueurs ont été accusés d’agression sexuelle.
‘’ Autant la Ligue que les Voltigeurs de Drummondville viennent tout juste d’être mis au courant de l’incident qui se serait produit en 2016. La LHJMQ et ses équipes vont offrir leur entière collaboration à l’enquête policière et au processus judiciaire si elles sont sollicitées.’’ a déclaré la direction de la LHJMQ
‘’ Nos premières pensées vont à la victime alléguée et nous sommes excessivement sensibles à sa situation. Cela explique pourquoi le circuit continuera de remplir sa mission cruciale de sensibiliser et d’éduquer ses joueurs à propos des violences à caractère sexuel et de leurs conséquences.
Noah Corson, originaire de Sherbrooke, est accusé d’avoir agressé sexuellement une adolescente de moins de 16 ans en compagnie d’autres personnes au moment des faits reprochés. suite à son arrestation et comparution, celui-ci a renoncé à son enquête préliminaire.
Contacté par le Vingt55, le service des communications de la SQ confirme qu’il y a eu enquête à leur niveau et que les dossiers ont été transmis du directeur des poursuites et pénales (DPCP) qui confirme que Noah Corson comparaitra à nouveau en juin prochain au palais de justice de Drummondville.
Du côté de la direction des Voltigeurs de Drummondville, la réaction a été rapide à la suite du dévoilement de la mise en accusation à l’endroit de deux anciens joueurs des Voltigeurs.
L’organisation des Voltigeurs ainsi que le personnel qui étaient présents à l’époque n’ont jamais été mis au courant de cette situation avant d’être contactés par M. Leclerc.
L’organisation offrira son entière collaboration au processus d’enquête et judiciaire si nous sommes sollicités à cet effet.
Le président des Voltigeurs, Éric Verrier, a d’ailleurs réagi dans le papier de Martin Leclerc : « Jamais quelqu’un de l’organisation n’a été mis au courant de cela. J’ai été renversé, je n’en reviens toujours pas. C’est contre toutes les valeurs de l’organisation. On dénonce les situations comme celles-là et s’il y a collaboration à avoir avec l’enquête, on va collaborer. Pour l’instant, nos pensées vont vers la victime ».
» Nous allons continuer notre mission, encore plus capitale, d’éduquer et de sensibiliser nos joueurs à ces situations et ces comportements excessivement graves lesquelles nous voulons collectivement éradiquer de notre société » d’ajouter le président des Voltigeurs.
Interpelé par le Vingt55, sur les événements et accusation, Julie Ouellet, directrice du CALACS La Passerelle de Drummondville, n’a pas hésité à rappeler l’importance de dénoncer
‘’ il est grand temps que ces situations totalement inacceptables d’agressions sexuelles dans le milieu du hockey soient mises au grand jour! Mettre en lumière la masculinité toxique et la « culture du hockey » permettra d’éveiller les consciences et responsabiliser les joueurs et les dirigeants pour mettre en place de l’éducation plus adaptée sur le consentement, les agressions sexuelles et leurs conséquences. Il faut s’organiser pour qu’il ne soit plus possible de fermer les yeux ou faire comme si on ne savait pas » mentionne Julie Ouellet Directrice général du CALACS La Passerelle Drummondville
Parlons-en! Parlons-en et parlons-en encore
‘’Cette situation met bien aussi de l’avant la difficulté pour les victimes de dénoncer leurs agresseurs. Que ce soit à cause des conséquences importantes qu’elles vivent tant au niveau physique que psychologique, qui leur lient littéralement les mains et la gorge mais aussi et surtout devant la difficulté de faire face à l’agresseur, ses proches, nos proches, les jugements de la société, le système judiciaire…Les victimes se sentent souvent bien seules même si elles sont accompagnées’’ de rappeler Julie Ouellet
‘’Il est important de poursuivre nos efforts de prévention auprès des jeunes ! Nous offrons déjà des ateliers dans toutes les écoles secondaires de la région où l’on parle des agressions sexuelles, leurs conséquences et la notion du consentement. Mais il serait important de créer un atelier qui serait adapté à la réalité de ces jeunes joueurs de hockey – et de tout autre sport – et les aiderait à se préparer, s’outiller devant leurs nouvelles responsabilités de joueurs vedettes. L’éducation au respect, à la non-violence, c’est la base’’ de conclure la Directrice général du CALACS La Passerelle Drummondville
Infos juridiques
Présomption d’innocence
Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.
Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.
Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que:
L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.
La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.
Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.