Accusé de voies de fait sur une femme, Armosi Niyonkuru évite la prison @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Reconnu coupable à l’issue d’un procès tenu récemment, Armosi Niyonkuru comparaissait aujourd’hui pour la suite des procédures judiciaires, soit les représentations sur la peine, en lien avec des voies de fait commis en 2023. Ces événements, rapportés par le Vingt55 lors des infractions et qui avaient mené à son arrestation à Drummondville.

Bien que présente à l’audience, la plaignante n’a pas témoigné. Elle a toutefois fait savoir au tribunal qu’elle ne souhaitait pas que l’accusé soit incarcéré, jugeant qu’une peine de détention risquerait de compromettre ses efforts de réhabilitation ainsi que sa demande de statut de demandeur d’asile. Dans une déclaration lue en cour, elle a affirmé être aujourd’hui en paix avec les événements et avoir réussi à reconstruire sa vie. « Les conséquences ne sont plus présentes dans mon quotidien », a-t-elle déclaré, ajoutant avoir pardonné à l’accusé.

Le ministère public et la défense ont présenté une suggestion commune recommandant une peine de 18 mois de probation, assortie de 200 heures de travaux communautaires. Cette peine comprend également l’interdiction de communiquer avec la victime, l’obligation de suivre une thérapie pour personnes ayant des comportements violents, ainsi qu’une interdiction de posséder une arme ou une imitation d’arme.

Accusé de voies de fait sur une femme, Armosi Niyonkuru évite la prison @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Un passé judiciaire marqué, il évite cette fois la prison.

Comme le rapportait le Vingt55 lors de son arrestation en 2018, Armosi Niyonkuru avait  plaidé coupable de conduite dangereuse ayant causé la mort de Jeannot Beaupré en juillet 2018, à Trois-Rivières. En novembre 2019, il avait de nouveau été arrêté, cette fois pour conduite avec les facultés affaiblies, après avoir refusé de fournir un échantillon d’haleine lors de son interception. Ces infractions lui avaient valu, en 2021, une peine globale de 48 mois de détention.

Dans la présente affaire, la juge Hélène Bouillon a tenu compte de l’état de consommation de l’accusé au moment des faits, de ses efforts de réhabilitation ainsi que de la suggestion commune des parties. Elle a également souligné que l’absence de peine de détention était un élément clé afin de ne pas nuire à la démarche d’immigration de l’accusé.

« Vous auriez pu recevoir une peine plus sévère, mais celle-ci tient compte de tous les éléments pertinents du dossier. Elle n’est ni déraisonnable ni contraire à l’intérêt public », a indiqué l’honorable juge Bouillon.

Conditions strictes

L’ordonnance de probation impose à Armosi Niyonkuru plusieurs conditions strictes : il devra maintenir une bonne conduite, éviter de troubler l’ordre public, respecter les convocations du tribunal, informer les autorités de tout changement d’adresse, d’emploi ou d’occupation, et s’abstenir d’espionner, de harceler ou d’importuner la plaignante.

Accusé de voies de fait sur une femme, Armosi Niyonkuru évite la prison @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.