Agressions sexuelles : le récidiviste Daniel Tessier prend le chemin du pénitencier après avoir fait trois nouvelles victimes

Agressions sexuelles : le récidiviste Daniel Tessier prend le chemin du pénitencier après avoir fait trois nouvelles victimes
Le récidiviste et pédophile Daniel Tessier a été escorté par des constables spéciaux du palais de justice après avoir reçu une peine de pénitencier. @ Crédit photo : Éric Beaupré / Vingt55 – Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Après avoir été reconnu coupable d’infractions à caractère sexuel en 2012, le récidiviste drummondvillois Daniel Tessier, qui a plaidé coupable à 15 nouveaux chefs d’accusation en lien avec des gestes commis envers trois jeunes victimes âgées de 13 et 14 ans, comparaissait pour l’imposition de la sentence, à la suite des agressions et infractions sexuelles commises de nouveau à Drummondville.

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Le récidiviste et pédophile Daniel Tessier a été escorté par des constables spéciaux du palais de justice après avoir reçu une peine de pénitencier @ Crédit photo Éric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

De retour en cour pour les représentations sur la peine, Tessier, âgé de 71 ans, s’est tenu à la barre des témoins, entouré des constables spéciaux du palais de justice, pour entendre l’exposé des faits et recevoir la sentence imposée par l’honorable juge Gilles Lafrenière, à la suite du dépôt de 15 chefs d’accusation en matière d’agressions sexuelles et d’infractions sexuelles sur des mineures. Daniel Tessier a plaidé coupable à 12 d’entre eux, visant à obtenir un arrêt conditionnel dans trois des dossiers moindres et inclus, à la suite de son plaidoyer de culpabilité.

L’enquête menée par les enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) de la MRC de Drummond a permis au DPCP de déposer une preuve accablante, démontrant, à la suite de la dénonciation de trois nouvelles jeunes victimes, que l’accusé avait commis de nouvelles infractions, soit d’avoir, à des fins d’ordre sexuel, touché les jeunes filles, les avoir incitées à le toucher, leur avoir rendu accessible du matériel sexuellement explicite et avoir exhibé ses organes génitaux.

Les gestes reprochés se sont déroulés entre le 15 mars et le 7 juin 2024 à Drummondville, a rappelé la procureure de la Couronne Maude Lapointe, alors que l’accusé profitait du passage quotidien des adolescentes devant son logement pour tisser des liens de confiance par divers stratagèmes, notamment en leur offrant des Caramilk, avant de les entraîner dans son logement pour y commettre les infractions et agressions sexuelles.

Lors de l’audience, à laquelle le Vingt55 a assisté, tout comme les trois victimes entourées de leurs proches, la procureure de la Couronne, Me Maude Lapointe, a rappelé que les jeunes victimes, amies et fréquentant la même école, avaient progressivement été attirées par l’accusé, Daniel Tessier, jusqu’à accepter d’entrer dans son logement, où des gestes à caractère sexuel ont été commis.

L’une des victimes a décrit, dans la preuve et faits admis par l’accusé, que, sous l’insistance de l’accusé, elle avait été amenée à dévoiler sa poitrine, ressentant un profond malaise. Lorsqu’elle lui a demandé d’arrêter de la toucher, l’accusé n’a pas respecté sa demande, pas plus que celles des deux autres enfants, toutes trois piégées par leur agresseur récidiviste.

Parallèlement, l’accusé formulait fréquemment des commentaires à connotation sexuelle sur leur corps et leur adressait des compliments, a rappelé la procureure de la Couronne afin de mettre en contexte le climat instauré par l’accusé. Il leur suggérait également des faveurs sexuelles tel que démontré dans les vidéos pornographiques diffusées par l’accusé en présence des jeunes filles, insinuant qu’en retour, il pourrait leur demander les mêmes gestes ou leur offrir des cadeaux.

Devant le comportement de Tessier et pédophile, les jeunes filles ont progressivement cessé de fréquenter l’individu, et ont choisi de porter plainte à la police après s’être confiées à une personne de confiance, dans le but de se libérer du fardeau des agressions et d’y mettre fin.

Selon la procureure de la Couronne, l’accusé utilisait la pression psychologique et le chantage pour maintenir les liens et poursuivre ses gestes et agressions.

À la suite de la dénonciation des jeunes filles, l’accusé a fourni une preuve accablante aux enquêteurs, qui ont ensuite procédé à son arrestation.

En effet, comme le rapportait le Vingt55, lors de l’arrestation, au début du mois de juin 2024, les victimes ont décidé de dévoiler ce qu’elles avaient vécu. Elles ont alors révélé les gestes et agressions subis, menant à l’arrestation de l’accusé le 7 juin 2024.

Lors de l’intervention policière, l’accusé a été trouvé à son domicile, vêtu d’une robe de chambre ouverte, exposant ses parties intimes aux policiers, a précisé la procureure de la Couronne lors de l’exposé des faits.

La perquisition de son logement a permis de retrouver plusieurs éléments corroborant les récits des jeunes filles, notamment les chocolats similaires à ceux décrits par les jeunes filles, ainsi qu’un ordinateur sur lequel ont été découvertes des recherches compromettantes en lien avec la sexualité de mineurs et du matériel pornographique.

Peu de facteurs atténuants ont été retenus par l’accusé en présence de son avocat, Me Jean-Claude Lagacé, sinon le fait que l’accusé ait reconnu les faits et ainsi évité un procès aux trois jeunes victimes, a mentionné la procureure de la Couronne.

« Devant des gestes aussi graves, une preuve aussi accablante et des témoignages de jeunes aussi solides, il aurait été difficile pour l’accusé de nier les faits qui lui étaient reprochés », a fait valoir la procureure, qui a également rappelé que l’accusé possédait un passé judiciaire en semblable matière, ayant déjà été condamné pour des gestes et infractions de nature similaire.

La procureure a également souligné que l’accusé n’avait pris aucune mesure pour vérifier l’âge réel des victimes.

Un récidiviste en matière d’agressions sexuelles sur des enfants.

En effet, la procureure a enfin rappelé que l’accusé avait déjà été reconnu coupable en 2012 d’une infraction similaire sur une mineure de moins de 16 ans. À l’époque, il avait été condamné à une peine de 12 mois d’emprisonnement avec sursis, qui lui avait permis d’éviter la prison et de purger sa peine en liberté.

Daniel Tessier aura donc fait trois nouvelles victimes en commettant des gestes et agressions à caractère sexuel, une peine avec sursis en 2012 qui n’aura pas permis à l’accusé de se réhabiliter ni de corriger ses déviances envers les enfants.

La procureure de la Couronne a également souligné que les infractions commises peuvent avoir des répercussions graves et durables sur le développement, la santé et le bien-être général des victimes. Selon elle, une peine dissuasive s’imposait pour envoyer un message clair : il n’y a pas de graduation ou de banalisation possible des agressions sexuelles et des attouchements sur des enfants.

Une peine de pénitencier a été imposée, et le récidiviste Daniel Tessier a pris le chemin des cellules, escorté par les constables spéciaux du palais de justice.

L’honorable juge Gilles Lafrenière a suivi la suggestion commune des parties, imposant une sentence de cinq ans d’emprisonnement, en tenant compte des 15 jours déjà purgés en détention préventive. L’accusé devra donc purger quatre ans et 350 jours à compter d’aujourd’hui.

En plus de la peine de pénitencier de cinq ans, Tessier verra son nom inscrit à vie au Registre national des délinquants sexuels. La procureure de la Couronne a également demandé que l’accusé fournisse un échantillon d’ADN.

L’honorable juge Gilles Lafrenière a également ordonné l’interdiction pour l’accusé de communiquer avec les trois victimes, ainsi qu’une série d’interdictions, notamment l’interdiction de fréquenter des parcs, terrains de jeux, écoles ou tout autre lieu public où se trouvent des enfants de moins de 16 ans, et ce, pour une période de 20 ans après sa sortie du pénitencier.

L’accusé est également interdit d’accéder aux réseaux sociaux sans la supervision d’une personne informée de ses antécédents et autorisée par la cour. Il lui est interdit de chercher ou d’occuper un emploi, rémunéré ou non, qui le placerait en position d’autorité ou de confiance envers des personnes de moins de 16 ans. Il ne pourra se trouver à moins de 500 mètres de la résidence d’une des victimes, selon l’ordonnance émise par le tribunal.

Avant de lever la séance et de voir l’accusé prendre le chemin des cellules, l’honorable juge Gilles Lafrenière a tenu à adresser un mot aux victimes : « J’espère que vous trouverez la force de vous relever et de surmonter les épreuves dont vous avez été victimes. »

Les trois adolescentes et jeunes femmes ont quitté le palais de justice entourées et soutenues par leurs proches, alors que l’accusé, pour sa part, prenait le chemin du pénitencier, menotté et sous la bonne garde des constables spéciaux du palais de justice.

Le récidiviste et pédophile Daniel Tessier a été escorté par des constables spéciaux du palais de justice après avoir reçu une peine de pénitencier @ Crédit photo Éric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

La Sûreté du Québec précise que le public peut transmettre des informations de façon confidentielle à la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec, au 1 800 659-4264. Le Vingt55 rappelle que le CALACS La Passerelle est un organisme qui vient en aide et accompagne les femmes victimes d’agression sexuelle.

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Éric Beaupré
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