|Drummondville| Pour le député de Johnson André Lamontagne, le budget très électoraliste déposé par le gouvernement a tout pour alimenter le cynisme.
« Après nous avoir coupés et taxés, les libéraux veulent maintenant nous acheter. En sachant qu’une bonne partie du magot a été amassée par trois promesses rompues : en 2014, ils avaient promis de ne pas augmenter les coûts de garderie, les tarifs d’électricité et les taxes scolaires au-delà de l’inflation. »
D’après le porte-parole de la CAQ en économie, les libéraux font miroiter une corne d’abondance en vidant les coffres à la veille des élections. Cette manne aura possiblement pour effet de replonger le Québec dans des déficits pour les années suivant le scrutin d’octobre 2018.
Le député caquiste dénonce cette stratégie qui consiste à accumuler une cagnotte en réduisant drastiquement la croissance des dépenses de l’État pendant plus de trois ans, avant de les rehausser brusquement pour gagner les élections.
« Ce budget de fin de régime vise donc à s’agripper au pouvoir en essayant de faire oublier les années d’austérité et de hausse de taxes. Les coupes ont laissé des plaies que les excès d’annonces des libéraux ne parviendront pas à cicatriser. Cette fois, les Québécois ne se laisseront pas tromper par une telle ruse. »
André Lamontagne reconnaît que certaines mesures du budget seront bienvenues au Centre-du-Québec. Face aux défis liés à la main-d’œuvre, il mentionne les investissements dans la formation professionnelle et l’adaptation au marché du travail de même que la bonification du crédit d’impôt pour les personnes expérimentées. Une reconnaissance accrue pour les aidants naturels ainsi que la gratuité des services de garde pour les plus démunis seront aussi bien accueillies.
Pour le député, le bilan de 15 années libérales met en évidence les montants record de 11,7 milliards de dollars en péréquation que le Québec recevra en 2018-2019 et de 13,1 milliards en 2019-2020. Jamais le Québec n’a été aussi dépendant économiquement et financièrement du reste du Canada.
À cette dure réalité, il faut ajouter qu’un autre cycle de réduction de dépenses est d’autant plus à prévoir que selon les prévisions du gouvernement, l’embellie actuelle ne durera pas.
En effet, les taux de croissance économique annoncés pour les cinq prochaines années sont à la baisse : 2,1 % en 2018, 1,7 % en 2019, 1,5 % en 2020 et 1,3% en 2021 et en 2022. « Un changement de gouvernement est nécessaire pour renverser la vapeur », en conclut le député.