DRUMMONDVILLE
Dans cette lettre adressée au Premier ministre François Legault, les deux regroupements mettent en lumière la crise aiguë du logement qui sévit au Québec, causant des effets dévastateurs sur la santé mentale des locataires. Les signataires expriment leur préoccupation face à la détresse croissante parmi les locataires, en particulier parmi les personnes en situation de pauvreté, due à des loyers inabordables, des conditions de logement insalubres et la menace constante d’expulsion.
« Ne pas savoir si on aura un toit dans quelques semaines, avoir à vivre dans un logement insalubre parce qu’on n’a pas d’autre solution, ne jamais arriver à joindre les deux bouts en raison d’un loyer exorbitant, subir le harcèlement constant d’un propriétaire qui cherche à nous évincer… tout ça a évidemment des conséquences graves pour la santé mentale. Les comités logement et les associations de locataires sont à même de constater qu’un profond désespoir gagne de plus en plus de locataires. Mais toutes ces détresses individuelles sont le symptôme d’un problème social et politique : la grave crise du logement dans laquelle on a plongé le Québec », déclare Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ.
La lettre ouverte fait état de la corrélation entre la crise du logement et l’augmentation de la détresse parmi les locataires. Les organismes signataires appellent à des mesures concrètes pour répondre à cette crise humanitaire, notamment un moratoire sur les évictions, un contrôle obligatoire des loyers et un investissement massif dans la construction de logements sociaux et communautaires.
« La crise du logement a un impact majeur sur la détresse d’une grande proportion des locataires du Québec, et plus particulièrement sur celle des personnes en situation de pauvreté et marginalisées. Il y a urgence à agir sur les causes de la détresse des locataires : protégeons leurs droits, construisons du logement social, assurons leur droit au logement! Pour ces personnes en cheminement pour reprendre ou garder l’équilibre, agissons contre ce boulet que représente la crise du logement! », insiste Peter Belland, président du RRASMQ.
Les signataires de la lettre ouverte pressent le gouvernement du Québec d’adopter ces recommandations urgentes afin de prévenir l’aggravation et la multiplication des situations de détresse causées par la crise du logement.