« Madame Lacoste et moi, sur le fond, nous sommes d’accord : on doit développer le site de la Fortissimo. Il s’agit d’un projet dont j’adhère aux objectifs, soit celui de permettre une densification du centre-ville par l’ajout de logements de tout genre avec des commerces et services. C’est sur les moyens pour y arriver que nous divergeons d’opinion » a déclaré Alain Carrier.

Selon Alain Carrier invité à commenter le dossier, aussi attrayant, sexy ou visionnaire qu’ils puissent être, les projets ont besoin d’être régulièrement analysés afin d’être certains qu’ils répondent toujours à un besoin et qu’ils sont sous contrôle. C’est faire une saine gestion de l’argent des contribuables selon lui. « On parle quand même de dépenser l’argent des payeurs de taxes. Je veux m’assurer que le citoyen de Drummondville et sa capacité de payer soit au cœur des prises de décisions. Mais le projet actuel que Madame Lacoste persiste à vouloir réaliser intégralement sans rien remettre en question, n’est pas tenable financièrement pour la Ville. Nous sommes rendus à un total d’investissement envisagé par la Ville de l’ordre de plus de 45 millions de dollars. C’est énorme!  Actuellement, le coût au pied carré de ce projet représente près de 80$, c’est énorme. On n’est pas à Montréal ou à Copenhague. On est à Drummondville. Soyons réaliste! » a réagi le candidat Carrier.

Le maire sorant a précisé que plusieurs rencontres ont eu lieu au cours des deux dernières années pour intéresser des promoteurs de Drummondville, de la région et d’ailleurs au Québec. En date d’aujourd’hui, aucun n’a manifesté un intérêt à vouloir développer le projet sous sa forme actuelle.

Alain Carrier explique ce manque d’intérêt des promoteurs par les contraintes exigées par l’actuel concept de la Fortissimo rendant ainsi le projet trop risqué financièrement, pour les promoteurs et pour la Ville.

« Ce qui m’inquiète le plus dans l’actuelle mouture du projet est que le coût des logements serait inabordable pour ne pas dire inaccessible. Prétendre le contraire est irresponsable. Il y a déjà une surchauffe immobilière, il faut trouver une façon de réaliser le projet avec un coût de loyer ou d’accès à la propriété qui soit réaliste en fonction du salaire moyen à Drummondville. Peut-on penser à ces gens-là, avant tout? Moi, je le ferai, c’est garanti » a mentionné Alain Carrier.

Alain Carrier conclut en disant que contrairement à son adversaire, il n’en fait pas un enjeu idéologique. Il propose plutôt de voir comment on peut réaliser ce projet de manière réaliste, qu’il soit viable financièrement et qu’il puisse se réaliser dans un délai raisonnable en revoyant le modèle d’affaire tout en gardant l’objectif recherché. « C’est ce que l’on appelle de la saine gestion. C’est une question de respect pour la population qui travaille dur et souhaite que leurs taxes municipales soient gérées et dépensées de
manière rigoureuse et responsable.

C’est comme cela que j’entends agir une fois élu. Pour ce faire, j’ai besoin d’un mandat fort le 7 novembre prochain et d’une majorité de conseillers qui ont le même respect des payeurs de taxes » a conclu Alain Carrier.