Éducation : Les négociations des professionnels de l’éducation se poursuivent sous le thème « Attention à vos enfants ».

Éducation : Les négociations des professionnels de l’éducation se poursuivent sous le thème « Attention à vos enfants ».
Éducation : Les négociations des professionnels de l'éducation se poursuivent sous le thème « Attention à vos enfants ».

Centre-du-Québec

Simultanément avec leurs collègues professionnels de partout au Québec ce matin, les professionnels de l’éducation du Syndicat du personnel de l’Éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ) affilié à la Fédération des professionnelles et des professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), ont mené aujourd’hui une action de visibilité pour braquer les projecteurs sur le problème grandissant de la pénurie de personnel professionnel en éducation qui affecte grandement les élèves de tout le Québec, particulièrement les élèves en difficulté.

Les négociations des professionnels de l’éducation se poursuivent sous le thème « Attention à vos enfants ».

Sous le thème « Attention à vos enfants, c’est peut-être le vôtre qui sera privé de services professionnels », les membres du SPPECCQ-CSQ ont affiché leurs couleurs devant le bureau de circonscription de Mme Sonia Lebel, présidente du Conseil du Trésor, afin de lui rappeler que les mesures de détention proposées par le Conseil du trésor ne feront qu’accentuer l’exode des professionnels en milieu scolaire.

Au Québec, selon les derniers chiffres provenant du ministère, plus de 180 postes de psychologues, 176 postes d’orthophonistes et 192 postes de psychoéducateurs sont vacants actuellement.

La FPPE-CSQ estime de son côté que ce sont plus de 1000 postes professionnels en services directs, en services pédagogiques et en services administratifs qui demeurent à combler à l’heure actuelle, du jamais vu depuis la création du système d’éducation publique.

« Force est de constater que le réseau scolaire québécois vit une grave crise et qu’il peine à attirer des professionnels pour combler les besoins des élèves du Québec. L’heure est cruciale, alors qu’on renégocie en ce moment les conventions collectives du personnel professionnel, des solutions doivent être trouvées rapidement pour colmater la fuite et attirer des renforts en éducation. Il en va de l’accessibilité aux services publics professionnels pour tous les élèves et ultimement de la réussite éducative de plusieurs », explique Alexandra Vallières, présidente du SPPECCQ.

« Attraction-détention »

 

Pendant ce temps, les discussions aux tables de négociations sectorielles où se joue la convention collective des professionnels de l’éducation tournent en rond : la partie patronale n’a de l’intérêt que pour ses propres priorités.

« Il est aberrant de constater que les demandes de la partie patronale, qui visent selon elle à retenir des professionnels en éducation, auraient l’effet opposé si elles étaient appliquées demain matin : elles feraient carrément fuir le personnel », poursuit Alexandra Vallières.

En effet, comment le Conseil du trésor espère-t-il attirer et retenir des professionnels en augmentant la précarité et en pénalisant les professionnels à la recherche d’une meilleure conciliation travail-famille ou d’un répit pour maladie, les détenant en quelque sorte au travail?

Des vraies solutions écartées

La FPPE a travaillé consciencieusement pour préparer cette négociation et a consulté rigoureusement ses membres pour trouver plusieurs solutions efficaces permettant réellement d’attirer et de retenir des professionnels en éducation.

Par exemple, les membres ont spécifiquement insisté sur la nécessité de hausser les salaires, particulièrement pour tenir compte de la scolarité de maîtrise et doctorat d’une grande partie des professionnels.

Les membres ont également besoin de davantage de flexibilité : qu’on leur permette le télétravail pour les tâches où c’est possible et des aménagements d’horaire.

Enfin, la FPPE demande depuis plusieurs années que des seuils de services professionnels, diversifiés, suffisants et assortis de conditions qui favorisent la collaboration et le suivi des élèves, soient instaurés dans tous les milieux. La partie patronale refuse de discuter de ces enjeux.

Pourtant, aux tables de négociations, la partie patronale fait preuve de peu ou pas d’ouverture à nos solutions.

« Il y a consensus en éducation sur le fait qu’il faut plus d’aide professionnelle dans le milieu de l’élève pour accompagner les élèves, les enseignants et les directions. Les professionnels, les enseignant.es, les parents et les élèves attendent tous que le Conseil du trésor envoie le signal clair qu’il a compris à quel point cet enjeu est crucial, conclut Alexandra Vallières.

Éric Beaupré
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