Alors que la campagne électorale bat son plein à Drummondville, l’’AQDR déplore le peu d’attention accordée aux enjeux touchant les aînés @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

L’évaluation des plateformes électorales révèle que seuls le Bloc Québécois (BQ) et le Parti libéral du Canada (PLC) ont présenté des mesures significatives répondant aux revendications de l’AQDR. Toutefois, dans l’ensemble, les propositions dédiées aux personnes âgées demeurent rares, et l’organisme estime que les besoins des aînés n’ont pas été intégrés de manière prioritaire dans les stratégies électorales.

Des engagements inégaux

Le Bloc Québécois s’engage à augmenter de 10 % la Sécurité de la vieillesse pour tous les aînés de 65 ans et plus, à hausser à 6 500 $ le seuil de revenus à l’abri de l’impôt et à instaurer un crédit d’impôt pour les travailleurs d’expérience. Le parti propose également d’accroître le crédit pour soins à domicile et de revoir l’indexation des prestations.

Du côté du Parti libéral du Canada, on mise sur une hausse de 5 % du Supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés à faible revenu. Le PLC promet aussi de protéger les épargnes-retraite en réduisant les retraits obligatoires des FERR et de faciliter l’accès aux prestations par la déclaration de revenus automatisée. La construction accélérée de logements abordables pour les aînés figure aussi dans ses priorités.

Le Parti conservateur du Canada, quant à lui, souhaite porter à 34 000 $ le revenu non imposable pour les aînés actifs et prolonger la période de cotisation aux REER jusqu’à 73 ans. Il propose également un renforcement des lois contre la fraude bancaire, un fléau touchant particulièrement les personnes âgées.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD), de son côté, ne propose qu’une augmentation du SRG, sans en préciser le montant. Aucune autre mesure ciblant spécifiquement les aînés n’a été annoncée.

Une indifférence persistante

« Élection après élection, on répète qu’on oublie les aînés. Cela peut sembler redondant, mais c’est parce qu’on est très en retard sur cet enjeu. Les moins nantis d’entre eux sont proportionnellement plus touchés par l’inflation, et on doit les aider davantage. Or, l’exercice que nous avons effectué montre que les partis se sont en général très peu préoccupés de cette question », déplore le président de l’AQDR, Pierre Lynch.

Face à cette réalité, l’AQDR lance un appel clair au prochain gouvernement : consacrer davantage d’énergie à développer des politiques concrètes pour soutenir les aînés, en particulier les plus vulnérables, dans un contexte marqué par l’instabilité économique, les hausses du coût de la vie et l’incertitude tarifaire.