DRUMMONDVILLE

L’ACQ accueille favorablement l’annonce faite par la ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Afin d’augmenter le nombre de travailleuses et de travailleurs, diplômés sur les chantiers, la ministre de l’Emploi et ministre responsable de la région de la Côte-Nord, Kateri Champagne Jourdain, annonce un investissement de 6 millions de dollars pour soutenir la formation en alternance travail-études dans le secteur de la construction.
Dévoilée dans les locaux de l’entreprise Comco Construction, cette mesure vise à renforcer les compétences des futurs travailleurs de l’industrie par une approche concrète et immersive. L’intégration de l’ATE au Programme de formations de courte durée permettra de mieux préparer les étudiants aux réalités des chantiers, tout en favorisant leur employabilité.
« Aujourd’hui, c’est un investissement de 6 millions de dollars que j’annonce pour permettre, pour la toute première fois, à la Commission de la construction du Québec de bénéficier du soutien du gouvernement pour former des travailleurs qui pourront travailler sur les chantiers tout en réalisant leurs études », mentionne Kateri Champagne Jourdain, ministre de l’Emploi et ministre responsable de la région de la Côte-Nord. « C’est une autre façon de répondre aux besoins des entreprises d’ici et d’augmenter la main-d’œuvre qualifiée, qui sera plus productive sur les chantiers. Je salue le travail de la Commission des partenaires du marché du travail et de la Commission de la construction du Québec ! », ajoute la ministre de l’Emploi.
Dans une industrie où environ 70 % des travailleurs intègrent le milieu par l’intermédiaire du bassin de main-d’œuvre, les employeurs sont nombreux à offrir des formations en entreprise pour pallier les lacunes en compétences. Entre 2017 et 2023, près de 80 000 nouveaux salariés ont joint l’industrie de la construction sans formation initiale, un enjeu qui pèse lourdement sur la productivité du secteur, rappelle l’ACQ.
Face à cette réalité, l’association martèle depuis plusieurs années l’importance d’investir dans la qualification des travailleurs. « Il est impératif d’agir en amont pour assurer une relève compétente et qualifiée sur nos chantiers », souligne l’organisme.
« Devant un carnet de commandes historique, nous devons pouvoir compter sur une main-d’œuvre compétente, en nombre suffisant, pour bâtir le Québec », a rappelé Audrey Murray, présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec. « L’appui de la Commission des partenaires du marché du travail et du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale à la Commission de la construction du Québec pour mener ce projet pilote permettra l’obtention de diplômes d’études professionnelles par des personnes de métier qui ont pu obtenir un certificat de compétence sans détenir de diplôme. Au cours des dernières années, les besoins de main-d’œuvre étant élevés, nous avons accueilli un nombre important de personnes non diplômées ; les projets de formation de courte durée nous offrent une nouvelle stratégie afin de mettre à niveau leurs compétences », a mentionné la présidente-directrice générale de la Commission de la construction du Québec.
La pénurie de main-d’œuvre continue de préoccuper les entrepreneurs du secteur. Selon la Commission de la construction du Québec (CCQ), l’industrie devra recruter environ 17 000 travailleurs par année entre 2024 et 2028 afin de répondre à la demande.
« L’essor de l’industrie de la construction, essentielle pour l’économie québécoise, passe par l’augmentation de sa productivité et par l’accroissement du nombre de diplômés et de diplômées qui intégreront nos chantiers de construction », précise Jean Boulet, ministre du Travail et ministre responsable de la région de la Mauricie, de la région de l’Abitibi-Témiscamingue et de la région du Nord-du-Québec. « Je me réjouis donc de la présentation de projets de formation qui contribueront à augmenter le nombre de travailleuses et travailleurs qualifiés dans une industrie névralgique du Québec. »
Pour relever ce défi, l’ACQ mise notamment sur son programme Camp des métiers Construction (CMC). Cette initiative gratuite et immersive permet à des participants de découvrir différents métiers du secteur dans des centres de formation professionnelle. Forte du succès de sa deuxième édition, l’ACQ espère désormais pérenniser cette initiative dans les prochaines années.