Wickham
Entrevue avec M. Pascal Houle président d’AgriMetal et Mme Luce Daneau de Wickham @ Entrevue Vingt55. Tous droits réservés.
Des citoyens et des entrepreneurs de Wickham se sont réunis afin de rencontrer les médias et de faire valoir leurs points.
« Nous demandons un temps de réflexion, nous n’avons pas été consultés dans ce projet de fusion du service incendie et nous sommes inquiets des conséquences irréversibles de cette décision », ont exprimé autant les citoyens que les entrepreneurs rencontrés ce matin par les médias, à Wickham.
« C’est un enjeu important, nous n’avons jamais été informés de la situation ni de l’urgence, c’est comme s’il y avait le feu dans la caserne », explique madame Luce Daneau, une citoyenne et résidente de Wickham qui a pris la parole dans les médias, ce matin, en compagnie de Pascal Houle président d’AgriMetal Inc. à Wickham.
Les quelques dizaines de citoyens et entrepreneurs réunis ne comprennent pas cette hâte.
« À quoi ça sert, surtout à qui ça sert de céder notre service incendie de façon aussi précipitée ? Il n’y a pas le feu et soudainement acculés au pied du mur, nous devons accepter de fusionner avec Drummondville, alors que nous avons dix-neuf pompiers et un directeur incendie qui font le travail et qui répondent déjà très bien à nos besoins. La ville de Wickham nous annonce que nous sacrifions notre service incendie, son directeur et dix-neuf pompiers, ainsi que l’équipement et les investissements mis depuis des années dans notre caserne. »
M. Houle, de chez Agrimétal Inc., s’inquiète, comme plusieurs entrepreneurs, de voir le service incendie cédé à Drummondville.
« Selon moi et comme plusieurs entrepreneurs, il est irréaliste et surtout précipité de passer à une solution en effet irréversible sans une réelle consultation des citoyens et entreprises, qui souhaitent tous, d’ailleurs, faire partie des solutions quand survient un problème dans notre ville, en l’occurrence pour la fermeture de notre caserne. Les coûts, reliés autant au capital humain que matériels, et les risques ne nous ont pas été expliqués, encore moins les avantages, s’il y en a dans une telle fusion. Nous devons accepter cette fusion les yeux fermés », s’indigne le directeur de l’entreprise, qui rappelle que le territoire est grand et les besoins, très différents de ceux de Drummondville.
« Rappelons-nous l’incendie de chez Chabert, pourtant à l’entrée du village, et les pertes ont été lourdes pour l’entrepreneur. Est-ce que le plan et le schéma de couverture seront suffisants, une fois fusionné à Drummondville? » s’inquiète et questionne M. Houle, comme plusieurs entrepreneurs rencontrés par le Vingt55.
« Laissez-nous faire partie des discussions, laissez-nous offrir et voir les solutions et alternatives possibles avant de sacrifier notre caserne, ces hommes et femmes pompiers et pompières d’expérience », demande l’entrepreneur.
« Comment serons-nous en mesure de répondre à un incendie sur le 12e Rang et avec quel temps d’intervention et surtout, quelle efficacité? » soulève M. Houle.
« Nos assureurs nous donnent un autre discours que celui avancé par la Ville de Drummondville et Wickham; nous n’avons aucune certitude d’être mieux couverts dans une fusion », ajoute M. Daneau. « C’est l’histoire d’une municipalité, une caserne et un service incendie. Le service incendie assure aussi l’assistance des municipalités voisines comme Saint-Zéphirin, Durham-Sud, Lefebvre. Voir notre caserne et nos pompiers partir, c’est dégarnir tout un territoire, à commencer par le nôtre », explique Mme Daneau. « Ce sont nos maisons, nos entreprises, nos familles qui sont au cœur de cette décision, pour le moment, de cette fusion, sans aucune garantie que c’est la meilleure solution », explique Mme Daneau.
Le regroupement et les signataires de la pétition ne disent pas non catégorique à la fusion.
« Nous voulons être considérés, consultés, écoutés et, ainsi, nous assurer qu’il n’y a pas d’autres alternatives », assurent Mme Luce Daneau et M. Houle, en conclusion d’entrevue. Pour le moment, Saint-Majorique et L’Avenir ont répondu à l’offre de la Ville de Drummondville.
M. Yves Beaurivage, directeur du service incendie @ Entrevue Vingt55. Tous droits réservés.
Du côté de la Ville de Drummondville, la direction du service incendie et la Ville confirmaient être en mesure d’ajouter une troisième municipalité à sa desserte.
« Nous avons les capacités et les ressources pour couvrir trois municipalités », assure M. Yves Beaurivage, directeur du service incendie, en entrevue au Vingt55.
« Nous avons de la place pour trois municipalités et Wickham a levé la main et demandé cette couverture », précise la Ville de Drummondville. « Nos plans et stratégies présentés aux municipalités pour les années à venir nous permettent d’affirmer que nous pourrions en effet répondre aussi efficacement à une troisième municipalité sans en changer les coûts pour les citoyens ni affaiblir le service déjà offert », assure M. Yves Beaurivage, en entrevue au Vingt55.
La prévention passe donc, dans cette stratégie, par le temps de réponse et la force de frappe que Drummondville met à la disposition d’un territoire élargi et comprenant trois municipalités.
Caserne incendie Wikcham © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.