DRUMMONDVILLE
L’accoutrement de Steve Leclerc-Vallières, reconnu coupable de gestes à caractère sexuel sur une mineure, n’est pas passé inaperçu au palais de justice de Drummondville @ Crédit photo : Éric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés
Le Drummondvillois Steve Leclerc-Vallières, 39 ans, a été reconnu coupable, au terme d’un procès, de deux chefs d’accusation liés à des infractions à caractère sexuel commises sur une mineure, soit contacts sexuels sur une personne de moins de 16 ans et exhibitionnisme. L’accusé aurait alors touché les parties intimes de la victime et, ensuite, exhibé ses organes génitaux devant elle, en posant des gestes de nature sexuelle et en tenant des propos et suggestifs à l’endroit de celle-ci.
Les gestes reprochés ont mené à l’arrestation de l’individu en septembre 2020 par les enquêteurs de la Sûreté du Québec. Bien qu’il ait nié les faits depuis le début de la procédure, Steve Leclerc-Vallières a été reconnu coupable de deux des trois chefs d’accusations portées contre lui.
La défense plaide pour une peine dans la collectivité
De son côté, l’avocat de la défense Me Louis Savoie a proposé une peine à purger dans la collectivité, estimant que l’individualisation de la peine devrait prévaloir dans ce dossier, il a soutenu que son client avait maintenu une bonne conduite tout au long des procédures judiciaires et qu’il représentait un faible risque de récidive, selon le rapport pré sentenciel qui fait tout de même état d’un risque moyen.
L’avocat de la défense a aussi plaidé que le refus de l’accusé de reconnaître sa culpabilité ne devait pas être considéré comme un facteur aggravant. « La Couronne souhaite punir trop sévèrement en voulant imposé une peine de 15 mois d’emprisonnement ferme, alors qu’une peine dans la communauté pourrait répondre de façon adéquate aux objectifs de dissuasion », a fait valoir Me Savoie en défenses en s’appuyant sur quelques jurisprudences.
Une peine d’emprisonnement ferme réclamée par la Couronne
Au soutien de sa position, la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith a plaidé devant l’honorable juge Jean-Guillaume Blanchette, pour une peine d’incarcération ferme totalisant 15 mois, soit 12 mois pour le chef de contact sexuel et 3 mois pour le chef d’exhibitionnisme.
La procureure a insisté sur la nécessité d’imposer une peine dissuasive, évoquant les principes de l’article 718 du Code criminel, qui visent notamment à dénoncer les comportements criminels, à assurer la protection du public et à dissuader tant l’accusé que la population de commettre de telles infractions.
« Il n’exprime aucun remords ni prise de conscience. Ce n’est pas un profil de réhabilitation. Ce type de comportement doit être dénoncé clairement a fait valoir la procureure de la Couronne avec insistance Il s’agit ici d’une situation qui justifie une peine d’emprisonnement ferme » de conclure Me Vicky Smith
Elle a également recommandé que la peine soit suivie d’une probation de trois ans assortis de plusieurs conditions, notamment, d’entrer en contact ou de tenter de communiquer avec la victime, de posséder des armes pour une période de dix ans de plus, un prélèvement d’un échantillon d’ADN devra être fournis en plus de demander l’inscription au registre des délinquants sexuels pour une durée de 20 ans.
Steve Leclerc-Vallières n’a pas hésité à se présenter vêtu d’une cagoule, de lunettes fumées et d’un masque chirurgical. Une tenue qui n’a pas manqué de faire réagir certains témoins de la scène, lesquels se sont interrogés sur la tolérance d’un tel accoutrement dans un palais de justice.
En effet, des citoyens ont exprimé des préoccupations en matière de sécurité, tant pour les constables spéciaux que pour les usagers du tribunal.
« Si le port d’un tel déguisement n’est pas admis dans une salle d’audience, pourquoi devrions-nous courir le risque de croiser un individu ainsi masqué dans l’enceinte du palais de justice ? », a déclaré un témoin, impliqué dans un autre dossier, surpris et inquiet de la situation.
En attendant le prononcé de la sentence, pris en délibéré par honorable juge Jean-Guillaume Blanchette, Steve Leclerc-Vallières demeure en liberté sous certaines conditions, notamment l’obligation de garder la paix et de ne pas entrer en contact avec la victime, et ce, jusqu’à la décision et sentence qui sera rendue le 25 juin au palais de justice de Drummondville.

Gestes à caractère sexuel sur une mineure, Steve Leclerc-Vallières pourrait purger une peine dans la collectivité @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.