D’après les dernières compilations en date du 31 mai, l’élan des ventes n’aura pas été ralenti outre mesure par la COVID-19. On parle de diminutions variant de 8% à 18% du nombre de ventes selon les secteurs et ce, bien que les opérations de courtage aient été placées au neutre par le gouvernement durant plusieurs semaines. En Estrie, le total des ventes de propriétés unifamiliales est passé de 1,470 en 2019 à 1,346 cette année (-8,4%) pour les 5 premiers mois de l’année.

Depuis le 11 mai dernier, le travail des courtiers immobiliers a repris un rythme plus normal.

Autre élément encourageant pour les propriétaires-vendeurs; les prix continuent de croitre à un rythme  inattendu. On parle d’une augmentation de 6,8% des prix médians pour les maisons unifamiliales en Estrie et de 3% au Centre du Québec pour les 5 premiers mois de l’année VS la même période en 2019. Nathalie Bisson co-présidente de la Chambre immobilière de l’Estrie et du Centre du Québec, explique ces résultats par le principe de l’offre et de la demande : ‘’Comme la baisse du nombre de nos ventes est beaucoup moins significative que la diminution des inventaires, il va de soi que les vendeurs sont toujours en bonne position’’ souligne-t-elle. Des secteurs comme Victoriaville ont même vu le prix médian des ventes d’unifamiliales augmenter de 10% en mai par rapport à la même période l’an dernier.

Selon les données des courtiers immobiliers, il y avait, lundi matin dans la région, au-delà de 1,000 propriétés unifamiliales de moins sur le marché qu’à la même date l’an dernier. On parle ici de 2,914 inscriptions versus 4,000 au 31 mai de 2019 en Estrie et au Centre du Québec, ce qui signifie une diminution de 27% de l’inventaire. Le message aux propriétaires qui ont mis leurs projets de vente sur la glace est clair : n’hésitez plus et contactez votre courtier. Les acheteurs sont au rendez-vous.

Alors que diverses organisations anticipent des baisses significatives des ventes et des valeurs au Canada, la Chambre immobilière de l’Estrie et du Centre du Québec est d’avis qu’il est important de ‘’régionaliser’’ les prévisions en fonction des réalités locales. ‘’Il est évident que certains marchés subiront des dommages majeurs; on a qu’à penser à l’Alberta, qui dépend largement du cours du pétrole, et aux grandes métropoles, où la surchauffe des prix des dernières annéessera probablement un souvenir du passé’’. Selon la présidente de la Chambre immobilière de l’Estrie et du Centre du Québec, des régions comme l’Estrie ou le Centre du Québec bénéficieront de certains effets provoqués par la pandémie. Madame Bisson

illustre trois phénomènes qui profiteront certainement à nos régions : 1) l’exode des grands centres vers la qualité de vie des régions, 2) un virage majeur dans l’organisation de l’emploi vers le télétravail, et 3) l’abordabilité de l’immobilier en région, versus les coûts du logement dans les grandes villes.

Selon la Chambre immobilière, on doit tout de même s’attendre à un léger repli du marché, probablement vers la fin de l’été, mais il s’agira plutôt d’une période de transition que d’une crise. Un rebond du nombre d’inscriptions en début d’automne devrait encourager les acheteurs à se remettre en mode ‘’recherche’’ et ainsi rétablir un certain équilibre entre la demande et l’offre.

Au niveau de la sécurité, les courtiers immobiliers ont mis en place diverses actions dans le but de protéger les propriétaires et les acheteurs contre le virus. L’une de ces mesures est d’éviter, autant que possible, les visites inutiles; Contrairement aux vendeurs non représentés, les courtiers immobiliers ont l’habitude de qualifier les clients qui veulent visiter des propriétés. ‘’Avec toutes les précautions qu’on doit prendre avant et après les visites, mieux vaut s’assurer du sérieux des clients et éviter les pertes de temps et les risques de contagion’’ précise Madame Bisson.

D’autres mesures comprennent des limites quant au nombre de visiteurs, des restrictions au niveau des portes ouvertes, la désinfection des surfaces touchées, une surveillance attentive des visiteurs, la distanciation sociale, et autres actions selon les différentes agences.