Jean-François Toupin-Houle ne se pardonnera jamais son meurtre

Jean-François Toupin-Houle ne se pardonnera jamais son meurtre
© Photo Éric Beaupré

Collaboration spéciale

Il s’est excusé aux proches de sa victime avant de purger sa peine d’emprisonnement à perpétuité


|Drummondville| Jean-François Toupin-Houle a exprimé ses sincères condoléances aux proches de la jeune maman qu’il a tuée lors de jeux sexuels «hard» qui ont mal tourné. Il sait que rien n’excusera jamais son geste dévastateur.

« C’est impardonnable. Moi-même je ne me le pardonne pas. Je ne me le pardonnerai probablement jamais. Je vais vivre avec ça toute ma vie (…) Je suis pleinement conscient des conséquences et je les assume jusqu’au bout », a déclaré l’homme de 25 ans, mardi, au palais de justice de Victoriaville.

À cette occasion, M. Toupin-Houle a plaidé coupable à des accusations de meurtre au deuxième degré.

Ce denier habitait à Drummondville lorsqu’il a tué Judith Élémond-Plante, le 27 juillet 2016, qu’il venait de rencontrer sur le site de rencontres Badoo. Il a assassiné cette maman de 22 ans à coups de couteau lors de jeux sexuels «hard» qui ont mal tourné, à son appartement de Victoriaville.

Le Drummondvillois purge une peine d’emprisonnement à perpétuité, sans possibilité de libération conditionnelle avant 10 ans et demi.

Inconsolables

Cinq proches de la victime ont exprimé au Tribunal leur souffrance encore vive.

« Plus jamais je ne pourrai serrer ma fille contre moi à cause d’un geste posé par un homme qui ne mesure pas vraiment l’ampleur des dommages. (…) J’espère que son geste fatal le hantera jusqu’à la fin de ses jours », a dit son père, Michel Élémond.

Il est soulagé que sa petite-fille Ophélie ait été épargnée lors du drame, même si elle n’aura pas la chance de connaître sa maman.

«Malgré tout l’amour dont elle est entourée, elle va grandir avec un sentiment de manque», a partagé sa conjointe, Nadine Brisebois.

Jour de fête

Le beau-père de la victime, Jean-Pierre Boucher, s’attriste du fait que Mme Élémond-Plante a été assassinée le jour de fête de sa propre fille.

« À chaque date d’anniversaire de décès de notre fille Judith, nous fêterons aussi l’anniversaire de naissance de sa fille, sa petite princesse. Comment expliquer à une enfant la peine que nous avons alors que c’est censé être une fête joyeuse. Comment lui faire comprendre au fil de ans que sa mère ne l’a pas abandonnée, mais que quelqu’un la lui a enlevé », a-t-il soufflé, devant le juge Louis Dionne.

Édith Papineau lutte pour sa propre survie, depuis le meurtre de sa fille.

« J’ai voulu sombrer, aller la rejoindre, mais ce désespoir aurait été lâche de ma part. Ce n’est pas ce que Judith aurait souhaité. J’ai dû me battre et je me bats encore pour ne pas chuter, pour continuer d’avancer », a-t-elle dit, en larmes.

Mme Papineau a accouché de sa fille le Jour du souvenir. Aujourd’hui, elle déplore qu’il ne lui reste que le souvenir de son merveilleux sourire…

 


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La Rédaction
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