Philanthropie
Malgré le contexte de pertes, d’insécurité et d’instabilité des derniers mois, les Québécois se montrent toujours généreux envers leurs concitoyens. Un sondage Léger réalisé en juillet dernier pour l’Institut Mallet révèle que 71 % des Québécois ont fait au moins un don pour des causes sociales, communautaires ou humanitaires depuis le début de 2020. En 2015, ils étaient 50 % durant toute l’année à avoir fait un don.
« Les Québécois ont été d’une grande générosité au cours des derniers mois. Avec les effets négatifs de la crise sanitaire sur l’économie et la société, cet élan de générosité doit continuer. Les gouvernements n’auront pas la capacité de combler tous les besoins qui ne cessent de croître », estime le directeur général de la Fondation de l’UQTR, M. Daniel Milot. Notons que M. Milot est également membre du conseil d’administration de l’AFP – Québec, qui promeut la philanthropie en plus de favoriser le perfectionnement des professionnels en philanthropie et les normes éthiques élevées pour la profession.
La philanthropie, un rôle essentiel
La philanthropie est le geste de générosité posé pour améliorer la vie d’autrui. Dans un tel contexte, elle joue un rôle essentiel dans le maintien et la construction de communautés solides et résilientes. Pour M. Milot, l’important est que chacun s’engage, à sa façon, envers une cause qui lui tient à coeur.
« Plusieurs donnent à notre fondation parce qu’ils ont le désir d’aider les jeunes à obtenir leur diplôme pour qu’ils deviennent des enseignants, des gestionnaires, des infirmières, et d’autres professionnels nécessaires à la société. Certains choisissent de donner pour faire avancer des recherches pour le mieux-être des communautés. Il y a aussi bon nombre de donateurs qui redonnent simplement parce qu’ils se sentent privilégiés. Il y a autant de raisons de donner qu’il y a de donateurs! », souligne M. Milot dont la Fondation a remis près de 4 M$ en bourses et soutien financier à plusieurs projets essentiels au cours de la dernière année.
Le don planifié gagne à être connu
La philanthropie est souvent perçue comme un geste réservé aux personnes les plus riches de la société. Or, rien n’est plus faux, car il existe plusieurs façons de donner : on peut donner de son temps, de son talent, et bien sûr, son argent. Il est également possible de léguer à son décès des actifs ou un pourcentage de ceux-ci à une cause choisie. Il s’agit du don planifié qui consiste à préparer, de son vivant, une donation à un organisme de son choix. En plus d’aider une cause qui lui est chère, le donateur sait que ce geste de générosité lui survivra.
Des donateurs solidaires en temps de COVID-19
Rares sont les entreprises qui n’ont pas été inquiétées par la pandémie. Pourtant, malgré des pertes financières et les incertitudes, la cinquantaine de PME et de corporations ayant des engagements envers la Fondation de l’UQTR ont toutes décidé de maintenir leur partenariat.
« Les derniers mois ont été difficiles pour les entreprises, mais leur résilience dépend plus que jamais du support mutuel de leur milieu. Les soutiens aux différents organismes de bienfaisance et fondations, notamment celle de l’UQTR, contribuent à renforcer et dynamiser cet écosystème entrepreneurial. D’ailleurs, lorsqu’une université comme la nôtre travaille de concert avec les entreprises et les organismes régionaux, il se crée un environnement riche d’échanges, d’innovations et de savoirs qui fortifie toute la région et permet de traverser la période difficile que nous connaissons », souligne M. Frédéric Laurin, professeur au Département de finance et économique de l’UQTR