Kevin Leclair-Boisvert plaide coupable pour voyeurisme auprès d’une enseignante

Kevin Leclair-Boisvert plaide coupable pour voyeurisme auprès d’une enseignante
© Photo et images vidéo Éric Beaupré | La confection d’un rapport présentenciel a été demandé par les procureurs. Boisvert reviendra au tribunal au début de 2019 pour connaître sa sentence.

DRUMMONDVILLE

Dans la cause d’une sordide histoire de voyeurisme, dans le domicile d’une enseignante à Drummondville en juin 2017, l’accusé Kevin Leclair-Boisvert a plaidé coupable aux accusations qui pesaient contre lui, ce vendredi 28 septembre, au palais de justice de Drummondville.

Cette histoire de voyeurisme, d’introduction de domicile et de harcèlement envers une enseignante de Drummondville avait soulevé à cette époque l’indignation. Leclair-Boisvert était soupçonné de s’être introduit dans la résidence de sa voisine le 29 juin 2017, par le grenier du jumelé, après avoir fait un trou et d’y avoir installé un système de cameras à distance, pour filmer cette dernière dans sa plus stricte intimité .

Leclair-Boisvert plaide coupable

L’Honorable juge Marie-Josée Ménard a enregistré le plaidoyer de culpabilité de Kevin Leclair-Boisvert.


« Vous savez que de pareils gestes seront accompagnés d’une sentence importante. »  a indiqué d’un ton ferme la juge s’adressant à l’accusé, après avoir entendu les aveux de ce dernier sur les gestes qui lui étaient reprochés.


Ce dernier a ainsi plaidé coupable aux chefs d’accusation de voyeurisme, de harcèlement, de méfaits d’introductions par infraction dans la résidence de sa victime et de possession de méthamphétamines.

La jeune femme nous donne ses explications et un résumé des événements – Rappel des faits 

«[…] J’étais à la maison, une nouvelle demeure achetée dans le secteur de la Commune à Drummondville, un jumelé que j’ai acheté deux semaines plus tôt», a expliqué l’enseignante drummondvilloise qui préfère garder l’anonymat en raison de son travail auprès des jeunes.

Elle retrouvait régulièrement de la laine minérale au sol sous la trappe de son grenier. Elle se convainc que des travaux de finition étaient effectués par l’entrepreneur.

Filmée sous sa douche – Un récit à faire frémir

La jeune enseignante raconte: «Un matin où je devais quitter plus tard qu’à l’habitude, j’ai pris une douche en avant-midi avant de quitter la maison. J’étais sous la douche à me savonner les cheveux, la porte ouverte pour laisser mon animal de compagnie circuler librement. J’étais loin de me douter de ce qu’il allait survenir.

«[…] Une ombre inhabituelle apparaît dans le cadre de porte de ma salle de bain. En me retournant, j’ai aperçu un individu, cellulaire à la main, qui me filmait dans ma douche. Alors, j’ai crié: « hey qu’est-ce que tu fais là? »»

L’individu avait quitté les lieux en quatrième vitesse en passant devant la porte, et instinctivement elle a couru légèrement vêtue. Mais l’homme avait disparu.

«Mes soupçons s’étaient rapidement tournés vers mon voisin, car j’étais convaincu qu’il correspondait à sa physionomie. C’est alors que j’ai alerté les policiers en plus de fournir une bonne description de la personne.»

Enquête et arrestation de Leclair-Boisvert  – Un trou forcé dans le mur mitoyen du jumelé

Mandat en mains, les policiers s’étaient présentés alors à la porte voisine chez le suspect.

Une fouille de la demeure aura permis de découvrir qu’un trou forcé dans le mur mitoyen du grenier permettait à l’individu de s’infiltrer dans la partie du jumelé et d’accéder à la demeure de l’enseignante par son grenier.

Les enquêteurs avaient trouvé des fils dénudés dans le système de ventilation de la salle de bain ainsi que sous la chambre à coucher.

Cela a permis l’arrestation de Leclair-Boisvert. Lors de l’enquête, des empreintes digitales ont été retrouvées partout dans la demeure de l’enseignante ainsi que dans la salle de bain et la chambre à coucher.

Leclair-Boisvert a surement profité de plusieurs occasions pour s’introduire dans la demeure de sa voisine.

Sentence à venir en décembre

La confection d’un rapport présentenciel a été demandé par les procureurs. Boisvert reviendra en décembre 2018 à la suite de la confection du rapport où il connaîtra la sentence imposée par la juge Ménard. L’accusé conserve sa liberté jusqu’à sa prochaine comparution.

 

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Éric Beaupré
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