Le DATE RAPE : Quand le rendez-vous tourne au cauchemar! … Oser en parler, la chronique du CALACS La Passerelle.

Le DATE RAPE : Quand le rendez-vous tourne au cauchemar! … Oser en parler, la chronique du CALACS La Passerelle.
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DRUMMONDVILLE

Selon une enquête Ipsos de 2021, 41% des hommes de 18 à 24 ans ne considèrent pas comme une agression sexuelle, le fait de forcer sa partenaire à avoir des relations sexuelles alors qu’elle refuse. Ça pourrait peut-être expliquer le phénomène du date rape, si souvent banalisé.
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Le quoi?

Le date rape, aussi appelé « viol lors d’un rendez-vous », désigne une agression sexuelle qui survient dans le cadre d’un rendez-vous avec une personne qui a un lien amoureux/sexuel avec la victime ou qui est encore dans la phase de séduction avec celle-ci. C’est souvent une personne rencontrée dans un contexte social comme un rendez-vous romantique ou lors d’une sortie avec une connaissance, un ami, un partenaire amoureux. L’agression survient souvent dans des environnements jugés sécuritaires (sorties, fêtes, domicile d’une personne que l’on connait) et implique un abus de confiance.

« Elle a envoyé des signaux mixtes en acceptant le rendez-vous »

Malheureusement, les victimes du date rape, sont souvent blâmées et culpabilisées. Plusieurs mythes circulent dans la société actuelle (coucou culture du viol) et sont souvent répétés aux victimes qui osent en parler. Des mythes tels que : « C’est moins grave si c’est une personne qu’elle connait », « Il ne peut pas lire dans les pensées, si tu as été au rendez-vous il devait penser que tu voulais » ou encore « Il a payé pour le rendez-vous, tu lui dois bien ça ». Ce genre de phrases entendues dans la société, est souvent réutilisées par les agresseurs pour faire culpabiliser la victime et donc la manipuler pour éviter qu’elle en parle. Et ça fonctionne !! Selon Statistiques Canada, seulement 1 à 2% des agressions sexuelles commises durant un rendez-vous sont signalées aux policiers.

Quelques pistes pour savoir si mon.ma partenaire est consentent.e?

Souvenons-nous : le consentement doit être clair, libre, éclairé et enthousiaste et peut être retiré à tout moment! On entend souvent dire que c’est parfois difficile de décoder les signaux … Alors pourquoi ne pas en profiter pour vous donner quelques pistes. Lorsque tu inities des rapports sexuels avec quelqu’un :

Si tu sens que ton.ta partenaire hésite (hum …. Je sais pas trop, peut-être), n’est pas super à l’aise, évite ton regard (le plafond à l’air ben intéressant tout d’un coup), essaie de changer le sujet (eille y fait beau dehors) : ça veut dire NON !

Si au début la personne ne veut pas et que tu dois insister (stp, stp, stp, stp, stp), la faire sentir coupable (si tu m’aimais vraiment tu le ferais) ou lui faire des menaces (si tu ne le fais pas je vais aller voir ailleurs) pour que la personne finisse par dire oui : le consentement est INVALIDE, même si elle a fini par dire oui, elle n’était pas libre de le faire.

Si ton.ta partenaire est très affecté par l’alcool/drogue/médicament, il ou elle a de la difficulté à parler et à marcher, le consentement n’est pas éclairé : ça veut dire NON!

Si la personne dort, elle n’est pas en état de consentir. Parce qu’elle dort. C’est NON!

Si ton.ta partenaire n’a pas l’air d’aimer ça, a l’air d’avoir mal, de se retenir de pleurer : c’est NON. C’est sensé être le fun avoir des relations sexuelles consentantes.

Si la personne a dit oui au début mais pendant que ça se passe elle te demande d’arrêter : ça veut dire ARRÊTE.

Parfois, il est possible de voir certains signaux et de se poser des questions. C’est toujours possible de valider avec la personne. Par exemple : « Je remarque que tu as l’air d’avoir mal, est-ce que tu aimerais qu’on arrête? » ou « Tu as l’air d’hésiter, as-tu vraiment envie? Si non ce n’est pas grave. »

Des impacts réels

Les personnes qui subissent ce type d’agression sexuelle ont souvent peur d’en parler, d’être jugées, d’être culpabilisées. Elles se posent toute sorte de questions et souvent les mythes et les paroles de l’agresseur peuvent les faire douter de leur expérience. Elles peuvent éprouver une multitude d’impacts comme la perte de confiance envers les autres, l’isolement, la peur des contacts physiques, les flashbacks, etc.

Il est donc primordial d’en parler, de faire changer les perceptions. La seule personne responsable d’une agression est la personne qui agresse. Rien ne justifie une agression sexuelle.

Si tu penses avoir vécu du date rape, tu n’es pas seul.e. On te croit.

Même si tu l’aimes, même si tu sentais que tu lui devais quelque chose, même si tu es en couple avec : le respect du consentement est non négociable.

 

Élisabeth-Anne Mailloux,

Intervenante, CALACS La Passerelle

 

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