Il s’agit d’une situation alarmante, car le nombre d’hospitalisations liées aux chutes chez les aînés a augmenté de 47 % et le taux de mortalité dû aux chutes a également augmenté au cours des dix dernières années. Bien qu’elles fassent rarement la une des journaux, les chutes chez les aînés ont causé deux fois plus de décès que tous les accidents de la route, 4 849 contre 1 939
Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ un tiers des aînés chutent chaque année1. Cette situation est responsable de 85 % des hospitalisations liées à des blessures, 95 % de toutes les fractures de la hanche et 61 % des décès par blessure chez les Canadiens les plus âgés[3]. Parmi ce groupe, les femmes, les personnes âgées de plus de 80 ans et les personnes âgées vivant seules ou ayant un faible revenu sont plus à risque de tomber. Les chutes de même niveau (glisser, trébucher ou s’enfarger), les chutes impliquant des meubles et les chutes dans les escaliers sont les trois principaux types de chutes qui entraînent des blessures graves et même la mort.
L’importance de la prévention
Les chutes chez les personnes âgées sont évitables; cependant, leur nature multifactorielle signifie que la résolution de ce problème de santé publique croissant est une responsabilité partagée. Les progrès dans la prévention des chutes et des blessures qui en résultent nécessitent une collaboration multisectorielle continue qui inclut les gouvernements, les fournisseurs de soins de santé, les organisations non gouvernementales, les associations et services de soins ainsi que les Canadiennes et des Canadiens eux-mêmes.
« Au cours des deux dernières années, de nombreux aînés ont été confinés à leur domicile et ont eu moins d’occasions d’être actifs physiquement, explique Angelie Carter, présidente de l’Alliance canadienne de kinésiologie. Il faut maintenant s’assurer qu’ils puissent retrouver un mode de vie plus actif le plus rapidement possible si l’on veut éviter une augmentation encore plus grande des chutes dans les années à venir. Grâce à des activités physiques sécuritaires et adaptées qui améliorent l’équilibre, les kinésiologues, en tant qu’experts du mouvement humain, peuvent aider les personnes âgées à renforcer leurs hanches et leurs jambes afin d’éviter les chutes. De plus, un kinésiologue peut également fournir des informations sur les effets de la déshydratation, de l’hypoglycémie et des conditions médicales pouvant entraîner des chutes. »
« En plus des bénéfices associés à un mode de vie actif, l’environnement dans lequel un individu évolue représente également un facteur clé pour la prévention des chutes, poursuit Mme Carter. En effet, on a constaté que la moitié des chutes entraînant une hospitalisation survient à la maison2. C’est pourquoi il est très important d’évaluer le domicile des individus pour y déceler les risques potentiels et le rendre plus sécuritaire. Les kinésiologues, en tant que membre de l’équipe de soin peuvent évaluer les risques de chutes et contribuer à apporter des correctifs nécessaires pour assurer la sécurité des personnes aînées. »
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