DRUMMONDVILLE
Quand on veut rendre un peuple docile, on les prive du droit de savoir ou encore, on laisse des informations muter via le jeu du téléphone dont la source principale demeure une variable inconnue au bout du fil. C’est exactement ce qui est entrain de se passer depuis ces dernières années.
Les médias ne peuvent plus publier sur la plateforme Facebook en y joignant le lien de leurs articles à leur site internet. META prive leur clientèle à cette spontanéité et fluidité d’accès auxquelles elles étaient habituées. Ce qu’on ne voit pas, n’existe pas! Alors tranquillement, nous nous habituons à leurs absences lorsqu’on lit notre fil d’actualités.
En 2024, une action de plus est entreprise à la guerre au plastique. Après les pailles et les attaches à pain, on s’attaque au publi-sac. Donc, l’arrêt de la distribution de journaux et de circulaires aux portes des maisons privées, s’ajoute à la disparition insidieuse des médias locaux. Ici, à Wickham, on peut retrouver les journaux locaux papier au dépanneur et au bureau de poste. La pile de journaux a peine à descendre. On assiste à la fin du journal traditionnel.
Comme collectivité, nous devons être conscient de l’impact que causera ce déclin médiatique sur la population et le pouvoir qui sera donné aux décideurs politiques pour passer des lois sans que les citoyens ne s’en soient aperçus, sans la vulgarisation de journalistes qui font ressortir les détails de certaines décisions parfois douteuses.
Les médias se meurent tout doucement au vue de tous et en silence.
Et que dire de tous ces courageux journalistes indépendants qui décident de prendre une place médiatique pour informer avec intégrité les lecteurs? Ils concurrencent certes des médias déjà bien implantés et financés mais permettent aussi de rehausser la qualité des informations en permettant une saine concurrence. Même les radios locales qui contribuent à la visibilité des municipalités sont touchés par la réglementation de MÉTA. C’est le cas, d’une radio locale à Acton Vale qui subsistait grâce à leur populaire « Radio- Bingo » annoncé sur Facebook et qui a dû, suite à cette barrière imposée aux médias, mettre à pied du personnel, ayant été affectée financièrement.
Je crois que nous devons collectivement contribuer à leur survie en demandant au gouvernement un fonds d’aide aux médias locaux en y incluant, de façon équitable, notamment les médias numériques qui ont su être précurseurs d’une préoccupation environnementale en utilisant les plates-formes numériques.
À titre personnel, j’invite donc les gens à sensibiliser leur député à l’importance de nos divers médias locaux et de solliciter de lui une action d’urgence concrète.
Luce Daneau,
Citoyenne et mairesse de la municipalité de Wickham