Hôpital Sainte-Croix de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

La situation est inquiétante à l’urgence et à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville, de l’avis de plusieurs infirmières qui ont contacté le Vingt55. Devant l’urgence de la situation, alors que le personnel n’arrive plus à desservir les patients, « L’hôpital se vide de lits, toutes les chambres et étages se vident et nous, autant physiquement que psychologiquement aussi », assure une infirmière. « La crainte de démissions massives insécurise tout le personnel infirmier. Nous avons besoin d’aide », lance l’infirmière au bout du rouleau.

Des patients ont passé la fin de semaine sur des civières en raison de fermetures de lits sur les étages et faute de personnel.

Deux patients de plus de 85 ans souffrant de fractures aux hanches sont passés aux soins palliatifs de l’hôpital, selon des visiteurs et proches, informations confirmées au Vingt55 par du personnel de l’hôpital Sainte-Croix.

« Oui, en effet, faute de place et de personnel, nous avions au plus fort de la fin de semaine environ 24 lits disponibles, une situation inacceptable pour les patients, un bris de service occasionné par des décisions du CIUSSS », selon plusieurs employés interrogés par le Vingt55.

« Des infirmières devront faire les frais de la fusion de départements afin de légitimer les déplacements de personnel, médecine, chirurgie, clinique externe et urgence de l’hôpital aucun service n’y échappe. Une situation risquée autant pour les infirmières que le personnel », déplorent des infirmières et infirmiers ayant contacté le Vingt55.

De telles fusions de départements s’avèrent inquiétantes tant pour le personnel que pour les patients. Plusieurs infirmières devront travailler sur des départements où elles n’ont ni l’expertise ni les compétences. Cette décision inquiétante prise par le CIUSSS laisse craindre le pire au personnel infirmier déjà au bout du rouleau.

« Nous ne pouvons assumer de tels risques, et surtout des mesures qui semblent improvisées. »

Des mesures et une situation qui risquent de forcer plusieurs infirmières à démissionner

« Ce ne sont pas des moyens de pression ni des scénarios ou mises en scène, les gens doivent s’inquiéter. Nous ne pourrons pas tenir bien longtemps comme ça », exprime avec inquiétude une infirmière. Je n’ai pas l’habitude de dénoncer, mais là, rien ne va plus », assure l’infirmière, qui compte plusieurs années d’expérience et d’ancienneté et ne voit pas comment elle pourra poursuivre dans de telles conditions. « Des patients âgés avec des fractures n’ont pu bénéficier de soins adéquats durant le weekend, une situation inacceptable et inquiétante.

« Une hémorragie et des démissions prévisibles dans le milieu hospitalier de Drummondville », assure une infirmière qui a contacté le Vingt55 à la sortie de son quart de travail.

L’annonce de la « Modification des horaires pour le personnel infirmier » a été le coup de barre qui aura eu raison d’elle et de plusieurs de ses collègues, assure une l’infirmière, qui ne cache pas sa colère, sa peine et sa déception d’en arriver là.

« Parler de rétention dans des conditions aussi inacceptables, c’est un non-sens », dénonce une autre infirmière rencontrée à la sortie de l’hôpital Sainte-Croix par le Vingt55.

Hôpital Sainte-Croix de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.