Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale à Drummondville © Crédit photo : Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés

La députée libérale de Notre-Dame-de-Grâce s’inquiète notamment de l’absence de cibles quant au nombre de personnes que le gouvernement souhaite sortir de la pauvreté, au cours des cinq prochaines années. Alors que l’insécurité alimentaire atteint de nouveaux sommets, les 750 millions de dollars annoncés pour mettre en œuvre 71 mesures ne seront certainement pas suffisants, ajoute-t-elle.

Pendant que l’itinérance et les problèmes de santé mentale qui y sont reliés ne cessent de faire la manchette, la CAQ présente un plan qui ne contient que très peu d’argent neuf, puisqu’une large part des sommes mentionnées était déjà prévue dans d’autres plans d’action. C’est une autre démonstration du manque d’ambition et de sensibilité du gouvernement de la CAQ, dénonce la porte-parole libérale.

À Drummondville, les organismes d’aide et les banques alimentaires sont aux prises avec un manque important de nourriture, de financements ainsi que d’intervenants et ressources. 

Les organismes d’aide et les banques alimentaires de Drummondville sont confrontés à un manque important de nourriture et de financement. Certaines personnes pointent du doigt l’inflation, tandis que d’autres considèrent que les ressources locales, telles que les épiceries et grandes surfaces, pourraient faire partie de la solution pour éviter le gaspillage alimentaire et venir en aide aux familles et personnes dans le besoin.

« La situation vécue par le Comptoir alimentaire, comme plusieurs autres organismes communautaires de Drummond, est hautement préoccupante », a mentionné le député bloquiste Martin Champoux lors d’une entrevue accordé au journal L’Express de Drummondville. Il a souligné que le Bloc québécois demande une révision de la politique en matière de permis pour les travailleurs étrangers et que le gouvernement fédéral de Justin Trudeau « doit faire mieux et faire vite ». M. Champoux cible ainsi un problème au niveau des travailleurs saisonniers ou temporaires qui se retrouvent sans aide et doivent avoir recours, entre autres, aux banques alimentaires pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.

Comme le rapportait le Vingt55, les organismes qui viennent en aide aux personnes en situation d’itinérance et de pauvreté sont aux prises avec une croissance importante de personnes qui se retrouvent en situation d’itinérance temporaire, permanente ou encore sans logement en raison de la hausse et de la crise des loyers.

Une situation qui prend de l’ampleur à Drummondville selon plusieurs intervenants et policiers de la MRC de Drummond, qui rapportent maintenant plusieurs centaines de personnes en situation d’itinérance ou prisonnières d’un système de santé inefficace qui peine à répondre aux besoins et qui laisse de nombreuses personnes sans ressources ni aide de base.

Les services policiers sont aux prises avec une explosion de cas au cours des dernières années et des derniers mois.

Les gens dans le besoin ou en situation de crise à Drummondville augmentent, et les ressources policières, médicales et des intervenants sociaux n’arrivent pas à combler ni répondre aux besoins de façon efficace. Le manque de ressources policières, d’intervenants de terrain et de ressources médicales sont des enjeux et réalités importantes auxquels font face quotidiennement les intervenants de terrain, comme l’a constaté le Vingt55 auprès d’un milieu visiblement essoufflé et à bout de ressources à Drummondville.

Avec toutes les crises que nous connaissons actuellement, dont la crise du logement et la crise du coût de la vie, tous les Québécois et Québécoises souffrent, mais les personnes en situation de pauvreté en souffrent encore davantage. La députée de l’opposition officielle aurait souhaité un plan plus musclé pour les soutenir de façon plus concrète.

Enfin, Mme McGraw estime que le plan gouvernemental présenté aujourd’hui est nettement insuffisant face à la situation et qu’une réelle modernisation de la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles est plus que jamais nécessaire.

« La CAQ nous présente un plan de lutte contre la pauvreté sans ambition, sans vision et sans cible, comme ce à quoi elle nous a habitués au cours des six dernières années. Visiblement, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale n’est pas une priorité pour le gouvernement caquiste. » de mentionner Désirée McGraw, députée de Notre-Dame-de-Grâce et porte-parole de l’opposition officielle en matière de solidarité sociale et d’action communautaire

Lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale à Drummondville © Crédit photo : Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés