DRUMMONDVILLE
Martines Celenia reconnu coupable d’agression sexuelle sur une enfant de la DPJ @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Le verdict a été prononcé par l’honorable juge Jean-Guillaume Blanchette, après avoir rejeté la version des faits présentée par l’accusé.
Le procès, qui s’est déroulé sur trois jours en juillet dernier, a permis d’entendre plusieurs témoins, dont l’enquêteur Betté, la directrice du Centre jeunesse, ainsi que l’accusé lui-même. Celenia a présenté sa version des faits, mais le juge Blanchette l’a qualifiée de « farfelue », la jugeant peu crédible face au témoignage de la victime. Le juge a souligné que l’adolescente a témoigné avec aplomb, fournissant un récit détaillé et fiable, malgré quelques contradictions mineures.
Les faits remontent à novembre 2022, lors d’un séjour de la victime au centre hospitalier Sainte-Croix de Drummondville.
L’accusé, chargé de superviser la jeune fille lors du transport du Centre jeunesse vers le centre hospitalier Sainte-Croix de Drummondville pour un court séjour, a profité de sa position d’autorité pour instaurer une relation inappropriée avec elle.comme la relatée le procureur de la Couronne au dossier Me Marc-André Roy lors du procès,. En plus de lui offrir des cadeaux et des repas non autorisés, Celenia aurait joué à un jeu de “vérité ou conséquence” avec la victime, abordant des sujets sexuels inappropriés, comme l’a rappelé leprocureur de la Couronne Marc-André Roy. L’honorable juge Jean-Guillaume Blanchette a également adhéré à cette version, alors que l’accusé niait les faits.
Lors du trajet de retour, Martines Celenia a effectué deux arrêts non autorisés, dont un dans un stationnement isolé, sous prétexte de vouloir regarder des voitures faire de la drift selon la version retenue par le juge en présence de la jeune adolescente soutenue par le CAVAC,
C’est à cette occasion qu’il aurait poursuivi et initié des échanges inappropriés avec la victime. C’est après un second arrêt, situé non loin du centre d’hébergement, que Martines Celenia a touché la jeune adolescente de manière inapproprié en l’embrassant, en caressant sa poitrine, ses cuisses et ses fesses, et en insérant ses doigts dans ses parties intimes.
Un juge tranche en faveur de la version de la jeune victime
Lors du procès, le procureur de la Couronne, Marc-André Roy, a mis en avant la gravité des gestes posés par l’accusé, soulignant la position d’autorité de Celenia, qui agissait en tant que transporteur. Il a rappelé le rapport de pouvoir existant entre l’employé du CIUSSS-MCQ et l’adolescente. Le procureur a également interrogé les cadeaux offerts, les confidences partagées et les questions à connotation sexuelle qu’avait abordées Celenia avec la victime.
Selon les témoignages, après l’agression, Celenia aurait menacé la victime en évoquant des représailles de la part de ses frères, qu’il a décrits comme des proxénètes, afin qu’elle garde le silence. Ces menaces, bien que niées par l’accusé, ont été reconnues par le juge comme crédibles.
Martines Celenia, qui a nié les accusations tout au long du procès, a été reconnu coupable sur trois des quatre chefs d’accusation. Cependant, il a été acquitté du chef de séquestration, le juge estimant que la preuve présentée à cet égard était insuffisante.
L’honorable juge Jean-Guillaume Blanchette a conclu le verdict en rappelant que les omissions et les incohérences dans le témoignage de l’accusé avaient fragilisé et discrédité sa défense, renforçant ainsi la thèse de la Couronne et version de la jeune victime.
De son côté, le procureur de la Couronne Me Marc-André Roy, en présence de l’enquêteur de la Sûreté du Québec chargé du dossier, Sabryna Bergeron Lavergne, s’est dit satisfait du verdict et de la décision du juge. « L’intérêt de la justice et les objectifs de dénonciation ont été atteints. Le témoignage et le courage de la jeune victime ont permis au juge de rendre un verdict éclairé et de reconnaître la culpabilité de l’accusé », a ajouté le procureur de la Couronne en entrevue au Vingt55 à la sortie du tribunal.
Le tribunal a précisé que les mesures en place visent toujours à protéger la victime Martines Celenia, qui demeure en liberté sous de nombreuses conditions, devra se présenter de nouveau le 22 novembre pour l’audience sur la détermination de la peine au palais de justice de Drummondville.
le procureur de la Couronne Me Marc-André Roy, en présence de l’enquêteur de la Sûreté du Québec chargé du dossier, Sabryna Bergeron Lavergne @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.