DRUMMONDVILLE
La GRC démantèle un laboratoire clandestin de drogue de synthèse à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
À la suite de ces arrestations, la GRC a entamé le démantèlement du laboratoire, une opération d’envergure mobilisant des dizaines de policiers et d’enquêteurs de la GRC, en plus de l’équipe de décontamination du Service incendie de Montréal confirme la Caporal Martina Pillarova en entrevue au Vingt55.
La frappe policière s’est déroulée au cœur d’un quartier résidentiel, à proximité d’une école. Cette opération se poursuit aujourd’hui avec un important déploiement de ressources pour le démantèlement du laboratoire.
Comme l’a confirmé la Caporale Martina Pillarova, agente d’information de la GRC, en entrevue au Vingt55 lors du début de l’opération hier, la résidence située au 630 de la 106e Avenue, à l’intersection de la rue Daniel, a été perquisitionnée. Celle-ci était ciblée par les enquêteurs de la GRC comme étant un lieu de fabrication de produits synthétiques.
L’enquête a débuté en mai dernier, lorsque des agents de la GRC ont intercepté une importante quantité de composés de drogues de synthèse lors d’une opération policière, explique la Caporale Pillarova en entrevue au Vingt55. « Les composés contrefaits incluent un opioïde 25 fois plus puissant que le fentanyl, qui a été saisi et retiré du marché. C’est également l’une des substences saisis dans le cadre de la perquisition en cours à Drummondville, » confirme la Caporale Pillarova.
Sur place, le Vingt55 a constaté que les policiers procèdent actuellement au démantèlement du laboratoire. Des tentes de décontamination ont été déployées pour permettre aux enquêteurs de fouiller les lieux et de récupérer tous les produits utilisés dans la fabrication de drogue, qui se retrouvent souvent sur le marché ou sont exportés. Un bilan complet sera fourni par la direction et le service de communication de la GRC à la fin de l’opération.
La GRC démantèle un laboratoire clandestin de drogue de synthèse à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Les policiers de la GRC procèdent actuellement au démantèlement d’un laboratoire clandestin situé à Drummondville. Cette résidence était utilisée vraisemblablement pour la contrefaçon de comprimés pharmaceutiques. Plusieurs centaines de milliers de comprimés contrefaits présumés contenir de la protonitazèpyne ont été saisis.
Les perquisitions ont également mené à la saisie d’importantes quantités de produits chimiques utilisés pour la fabrication de comprimés illicites, une presse à comprimés ainsi que du matériel sophistiqué permettant une production à grande échelle. Trois autres résidences situées à Sherbrooke et Dixville ont également fait l’objet de perquisitions dans le cadre de l’opération.
Pour l’instant, la vaste opération de démantèlement se poursuit. Des enquêteurs et des spécialistes en la matière doivent procéder avec précaution, car divers produits peuvent se disperser dans l’air et devenir nocifs, voire toxiques, s’ils entrent en contact avec d’autres substances. D’où l’intervention d’une équipe spécialisée en démantèlement avec le soutien des pompiers de Montréal, qui fournissent l’expertise et le matériel de sécurité nécessaires aux policiers, ainsi qu’un espace de décontamination, précise un pompier de l’escouade de décontamination rencontré sur place.
Le ministère de l’Environnement a également été sollicité en prévention, étant donné que la nature des produits utilisés dans le laboratoire n’est pas encore précisée. Le ministère reste disponible pour s’assurer qu’aucun risque de contamination de l’air ou de l’environnement ne menace la population.
L’opération est prévue pour durer toute la journée, et selon la quantité et la nature des substances retrouvées, elle pourrait se poursuivre encore demain.
Pour le moment, l’opération policière a mené à deux arrestations à Drummondville, et d’autres opérations conjointes sont également en cours dans d’autres villes simultanément, selon les informations confirmées au Vingt55 en lien avec cette frappe et l’opération antidrogue d’envergure.
Selon le premier bilan obtenu par le Vingt55, environ 300 000 comprimés s’apparentant à de la protonitazèpyne ont été saisis par les enquêteurs et policiers de la GRC. La GRC fournira un bilan complet de l’opération en cours à Drummondville, ainsi qu’un compte rendu des arrestations et des saisies au terme de l’opération, qui est toujours en cours et qui se poursuivra encore quelques heures.
L’enquête de l’Unité mixte sur le crime organisé de la Police fédérale de la région de l’Est, entamée en mai 2024, a mené à l’arrestation de quatre individus. Ils ont été rencontrés par nos enquêteurs et ont été relâchés en attendant la suite des procédures. Ils pourront ultérieurement faire face à des chefs d’accusation en vertu de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances, notamment de production et de possession de substances contrôlées en vue d’en faire le trafic.
La GRC démantèle un laboratoire clandestin de drogue de synthèse à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Des comprimés illicites interceptés en cours d’enquête par les policiers imitaient l’apparence d’un comprimé légitime d’oxycodone.
Ceux-ci étaient de couleur bleue et portaient l’écriture M/30. L’analyse en laboratoire a toutefois démontré que, contrairement au médicament original, les comprimés contrefaits contenaient plutôt de la protonitazèpyne, un opioïde de synthèse environ 25 fois plus puissant que le fentanyl. Il s’agit d’un dépresseur du système nerveux central appartenant à la famille des benzodiazépines. Des analyses en laboratoire seront nécessaires pour déterminer si on retrouve de la protonitazèpyne dans les comprimés saisis aujourd’hui.