Comme l’a rapporté le Vingt55 lors de l’arrestation de l’accusé, Stéphane Pellerin a été arrêté à la suite d’une enquête menée en novembre 2023 par l’Équipe intégrée de lutte contre la pornographie juvénile (EILPJ). Cette enquête a mobilisé les enquêteurs de l’Équipe d’enquête sur l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet (ESEI) ainsi que ceux du Service des enquêtes sur les crimes majeurs (SECM) de la Sûreté du Québec.

Comme la constaté le Vingt55 lors des représentations sur la peine, le procureur de la Couronne, Me Jean-Philippe Garneau, a rappelé les faits ainsi que les antécédents de l’accusé Stéphane Pellerin. Ce dernier avait déjà été reconnu coupable d’agression sexuelle sur une mineure, un élément qui a pesé lourd dans la décision du tribunal.

En effet, l’accusé avait été accusé et reconnu coupable, puis condamné en août 2013 pour des attouchements et une incitation à des contacts sexuels sur une personne de moins de 14 ans. Selon les informations et documents obtenus dans le cadre des procédures judiciaires, par le Vingt55, Stéphane Pellerin s’était vu imposer une sentence de 42 mois de prison après avoir été reconnu coupable d’accusations d’attouchements et incitation à des contacts sexuels sur une personne de moins de 14 ans au moment des faits, faits qui s’étaient déroulés entre 1998 et avril 2007 à Drummondville.

Le quinquagénaire, reconnu coupable cette fois d’avoir accédé à de la pornographie juvénile

Stéphane Pellerin debout devant le banc des accusés a été condamné à 18 mois de détention suivis de trois ans de probation avec surveillance étroite. La sentence a été prononcée aujourd’hui au palais de justice de Drummondville par l’honorable juge Conrad Chapdelaine

Conditions strictes et interdictions

L’accusé a été immédiatement menotté par les constables spéciaux du palais de justice, qui l’ont conduit en cellule avant son transfert au centre de détention par les agents correctionnels. Il y purgera sa peine. Son téléphone cellulaire ainsi que son matériel informatique saisis seront confisqués et détruits.

En plus de sa peine de détention, Stéphane Pellerin sera soumis à des conditions strictes pendant sa probation. Il lui sera notamment interdit d’utiliser Internet ou tout autre réseau social où des mineurs pourraient être présents, sauf sous la supervision d’adultes informés de ses antécédents et de sa condamnation.

Une lutte à grande échelle contre l’exploitation des enfants

En parallèle, les opérations avaient été menées au Nouveau-Brunswick et en Ontario, impliquant la Police provinciale de l’Ontario (OPP) dans le cadre de sa stratégie provinciale contre l’exploitation sexuelle des enfants sur Internet, ainsi que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) par l’intermédiaire du Centre national contre l’exploitation des enfants.

Les perquisitions et arrestations avaient eu lieu dans plusieurs municipalités du Québec, notamment Drummondville, Acton Vale, Montréal, Trois-Rivières, Repentigny, Saint-Jérôme, Terrebonne, Laval, Saint-Hyacinthe, Québec, Saint-Jean-sur-Richelieu, Sherbrooke, Val-d’Or, Rouyn-Noranda, Gatineau, Longueuil, Saint-Georges, Beauceville et Cap-Santé.

Une sentence qui rappelle l’importance et la gravité des crimes sur Internet à l’égard des enfants.

À l’issue du prononcé de la sentence, Me Jean-Philippe Garneau s’est dit satisfait de la décision de l’honorable juge Conrad Chapdelaine, rappelant que l’exploitation sexuelle des enfants fait de véritables victimes et que les peines doivent refléter la gravité objective et subjective de ces crimes. L’accusé a été transféré dans un établissement de détention où il purgera sa peine de 18 mois.