| Drummondville | Dans une requête présentée en cour supérieure du Québec – matière civile, le Barreau du Québec, dans une demande d’injonction, demande au tribunal de trancher afin que Mario Roy cesse toutes fonctions et pratiques réservées aux avocats. Ce dernier est directeur du Centre d’entraide familiale de l’Unité de Wickham. L’organisme veille aux droits des enfants et des familles aux prises dans des dossiers de la DPJ.
Le Barreau soutient que Mario Roy pratique illégalement des fonctions et rempli des actes réservés aux avocats en plus de donner des conseils juridiques, pratiques, ce qui contrevient à l’article 128 de la loi du barreau du Québec.
Procès au palais de justice de Drummondville en cour supérieure – matière civile
Après deux jours d’audience, les lundi 30 avril et mardi 1er mai, M. Roy, qui se représente seul devant le barreau du Québec, soutient toujours pour sa part agir dans l’intérêt des familles qui tentent de faire valoir leurs droits devant les tribunaux en matière de gardes d’enfants et qu’il souhaite se représenter ou être représenté adéquatement en Chambre de la jeunesse pour leurs dossiers.
L’intimé se défend seul devant le tribunal
Soutenu par une cinquantaine de personnes sensibles à sa cause, celles-ci ont assisté au procès de M. Roy qui se représente lui-même devant le tribunal.
« Les pratiques de certains avocats sont douteuses, voir même, elles vont parfois à l’encontre de l’intérêt des enfants ou des familles », a expliqué au juge M. Roy dans sa version. Tout comme les intérêts de la DPJ qui sont trop souvent soutenus par des intervenants peu aptes à réellement protéger les intérêts des enfants ou des familles. »
Selon ses arguments, le Barreau du Québec ne veille aucunement à la sécurité du public, mais ne désire que protéger ses membres et avocats par l’entremise de cette injonction. Mario Roy a entre autres tenté de faire valoir lors de sa défense présentée devant l’Honorable juge Jean-Guy Dubois, que le tribunal lui a déjà, dans le cas de travaux communautaires, autorisé à faire des dossiers juridiques, travaux qui consistaient à enquêter les dossiers présentés à la DPJ et préparés les requêtes pour les tribunaux.
Ainsi, M. Roy, comprend mal aujourd’hui le bien-fondé de cette demande d’injonction présentée par le Barreau.
Le Barreau du Québec maintient dans cette requête que l’accusé agit illégalement
Le Barreau du Québec quant à lui soutient que M. Roy agit de façon à donner lieu de croire qu’il est autorisé à remplir les fonctions d’avocat, ce qui contrevient en tout point de droit à ce que permet la loi.
Mario Roy réfute cette allégation devant le juge. « J’agis à titre de consultant ou enquêteur à travers mon organisme, le Centre d’entraide familial l’Unité, parfois à titre d’enquêteur ou de conseiller. Je guide les parents afin qu’ils présentent un dossier plus complet ou valable devant les tribunaux. Je leur propose différents moyens, donc dans certains cas, le recours à un avocat. » déclare ce denier.
Mario Roy qui a tenté de se défendre tant bien que mal devant le tribunal a expliqué au juge en argumentaire : « Le Barreau tente de m’imposer le bâillon en présentant cette requête. Il m’empêcherait au final de travailler dans l’intérêt des familles du Québec laissant ainsi la pratique libre aux avocats qu’il accuse de veiller plus souvent à leurs intérêts financiers que ceux des enfants et des familles que je représente. »
Volonté de protéger les intérêts des familles et enfants
« Peu d’options sont offertes aux familles qui veulent se représenter ou défendre leurs causes devant le tribunal de la jeunesse (DPJ) » qui est selon sa version sont trop souvent protégés par un système parallèle de justice qui manque cruellement de transparence et surtout, toujours selon son constat, d’égards pour les enfants et les familles qui tentent de se défendre ou, de présenter un dossier au tribunal de la jeunesse (DPJ) pour défendre leurs dossiers.
Mario Roy explique ce qui le motive dans ses démarches
À la sortie du tribunal, ce dernier nous explique « qu’il y a présentement un trop grand pouvoir entre les mains de la DPJ et des avocats. Actuellement un ombudsman qui veillerait à la défense des droits et des intérêts des enfants serait une solution. Les huis clos ne servent trop souvent que l’intérêt des avocats et intervenants sociaux aux détriments des enfants et de leur famille. Les cafouillages et erreurs sont ainsi passés à l’insu du public afin de protéger l’identité des enfants, oui. Mais aussi souvent à leurs détriments. » selon ce qu’il aurait lui-même constaté à travers certains dossiers tente-t-il de faire valoir, en défendant cette cause devant les tribunaux.
La décision a été prise en délibéré par l’Honorable juge Jean-Guy Dubois et la décision devrait être rendue au cours des prochaines semaines.