Qualité de l’air dans les établissements scolaires – La CSQ et ses fédérations demandent formellement au gouvernement de passer à l’action

Qualité de l’air dans les établissements scolaires – La CSQ et ses fédérations demandent formellement au gouvernement de passer à l’action
École classe primaire © Crédit photo Eric Beaupré. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

La Centrale des syndicats du Québec et l’ensemble de ses fédérations du réseau scolaire, soit la Fédération des syndicats de l’enseignement la Fédération du personnel de soutien scolaire, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec, l’Association provinciale des enseignantes et des enseignants du Québec et la Fédération du personnel de l’enseignement privé pressent formellement le gouvernement d’agir sans plus tarder afin de donner suite aux recommandations du groupe d’experts sur la qualité de l’air.

Les explications reçues sur les tests de qualité de l’air ne les ont pas convaincues, entre autres sur le plan méthodologique, et plusieurs questions restent en suspens. De plus, considérant l’absence de consensus scientifique sur la transmission par aérosol de la COVID-19, les leaders syndicaux en appellent du principe de précaution.

En plus d’effectuer immédiatement tous les correctifs nécessaires et urgents, la CSQ et ses fédérations réclament que quatre mesures soient mises en place sans délai :

La fermeture immédiate des locaux non ventilés ne comportant pas de fenêtres, notamment les petits locaux de rencontre. Si des solutions de rechange sécuritaires ne sont pas établies, nous demandons que le télétravail soit obligatoire dans ces situations;

Le retrait des femmes enceintes des établissements, sans condition;

Dans les locaux avec fenêtres, l’utilisation de purificateurs d’air comme solution d’appoint doit être prévue, en s’assurant qu’ils soient installés par du personnel de soutien scolaire ou professionnel qualifié;

La constitution, à court terme, d’un registre complet des équipements ainsi que d’un calendrier détaillé d’entretien et de tests pour chaque établissement, accessibles au grand public.

« Nous déplorons l’absence de prévoyance et d’actions dans le réseau scolaire alors que la deuxième vague était inévitable. Nous réclamons depuis des dizaines d’années que des actions soient prises pour assurer une meilleure qualité de l’air dans nos écoles et nos centres, mais en raison des politiques d’austérité, nous en sommes aujourd’hui rendus à devoir ouvrir les fenêtres des classes en plein hiver, ce qui demeure inconcevable », a fait savoir Sonia Ethier, la présidente de la CSQ, dans une lettre adressée aux ministres Roberge et Dubé de même qu’au directeur de la Santé publique, le docteur Arruda.

« Il va de soi que la sécurité des élèves et de tout le personnel de l’éducation doit absolument être assurée pour que les écoles demeurent ouvertes. Or, c’est ce que les enseignants souhaitent, au plus grand bénéfice des élèves et de la réussite. Mais ils sont formels : on doit donc être rigoureux et diligents pour que l’air que nous respirons dans le cadre de notre travail soit sain et que notre milieu soit sécuritaire », ont fait savoir Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, et Heidi Yetman, présidente de l’APEQ-QPAT, au nom des 73 000 enseignantes et enseignants du réseau public qu’elles représentent ensemble.

« Nous parlons de ventilation depuis des années et nous ne cessons de le répéter au ministère de l’Éducation : il est urgent de prendre des mesures sérieuses pour assurer la santé du personnel et des élèves! La crise actuelle accentue cette urgence. Le personnel de soutien scolaire a les compétences et fait partie de la solution. Encore faut-il nous consulter et nous impliquer, ce que le ministère évite soigneusement », dénonce Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.

« Depuis le début de la pandémie, le personnel professionnel se retrouve à être le grand oublié des mesures de santé publique. Le télétravail leur est constamment refusé, pendant que leurs locaux sont souvent sans fenêtres et sans ventilation. Il est inadmissible qu’on les maintienne dans ces conditions et qu’on ne prenne pas les mesures nécessaires pour les protéger. On doit aussi considérer l’expertise des ingénieurs et architectes qui travaillent dans nos écoles, qui sont les mieux placés pour mettre en place des solutions d’aménagement réalistes », souligne Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ.

« Si on veut maintenir les écoles ouvertes, il faut aussi rassurer le personnel en mettant en place toutes les conditions pour garantir sa santé et sa sécurité sur les lieux de travail », ajoute Stéphane Lapointe, président de la FPEP-CSQ.

Éric Beaupré
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