DRUMMONDVILLE
La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Geneviève Guilbault, en a fait l’annonce à l’occasion du sommet syndical policier de la Fédération des policiers et policières municipaux du Québec.
Dans le cadre de leur travail, les policiers sont aux prises avec plusieurs facteurs de stress et une multitude de situations psychosociales complexes, telles que la violence conjugale, les crises de santé mentale, les agressions sexuelles, la maltraitance envers les aînés et la toxicomanie. Ces expositions répétées peuvent affecter leur santé psychologique, comme le confirment des recommandations de différents rapports de coroner et du Comité consultatif sur la réalité policière.
L’investissement global consacré à ces nouvelles mesures, provenant du budget 2022-2023 dévoilé en mars dernier, totalise 2,9 millions de dollars sur cinq ans. Ces sommes contribueront à la réalisation de trois moyens d’action pour soutenir les policiers. D’abord, l’École nationale de police du Québec (ENPQ) mettra en place un programme de formation pour les professionnels intervenant auprès des policiers. Toujours en collaboration avec l’ENPQ, un réseau de pairs aidants sera élaboré à l’échelle du Québec. Finalement, avec La Vigile, une ligne d’écoute d’urgence 24/7 sera mise à la disposition des policiers.
En plus des investissements prévus au budget 2022-2023, le ministère de la Sécurité publique octroie une somme additionnelle de 15 000 $ pour soutenir la création d’une Chaire de recherche UQTR-ENPQ sur la prévention en santé psychologique au travail en sécurité publique, qui approfondira notamment l’étude sur la santé psychologique des policiers.
« Je le dis souvent : nos policiers font un travail complexe, dans lequel ils sont très souvent exposés à des situations éprouvantes. Même si ça fait partie des risques du métier, ils affrontent des situations auxquelles personne n’est jamais totalement préparé, tout en continuant de protéger notre population. Il est essentiel que tous les policiers du Québec soient soutenus par des intervenants spécialisés en santé psychologique, particulièrement en services d’urgence. N’oublions jamais que derrière l’uniforme, il y a l’humain. » – Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale
Les mesures annoncées pour améliorer la santé psychologique des policiers se détaillent comme suit :
Une somme de 721 794 $ pour la création, en collaboration avec l’ENPQ, d’un programme de formation – comportant notamment des activités en ligne et en présentiel, un stage en milieu policier, de la formation continue et un accompagnement individuel – à l’intention des psychologues et des professionnels de la relation d’aide travaillant auprès des policiers;
Une somme de 1 655 763 $ pour l’instauration, avec le concours de l’ENPQ, d’un réseau national de pairs aidants visant à dépister et à réduire la stigmatisation, à renforcer le soutien aux pairs et à réduire l’exclusion et le jugement;
Une somme de 500 000 $ pour le soutien financier à l’organisme La Vigile afin qu’il étende son offre de services quant à sa ligne d’écoute d’urgence 24/7 à l’ensemble de la communauté policière;
Une contribution du ministère de la Sécurité publique à hauteur de 15 000 $ pour la mise en place, par l’ENPQ et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), d’une Chaire de recherche UQTR-ENPQ sur la prévention en santé psychologique au travail en sécurité publique.