Cette participante de 42 ans subit des fractures à la cheville
DRUMMONDVILLE
Valérie Anctil, de Saint-Colomban, n’a pas du tout apprécié sa nuit d’horreur à laquelle elle participait, le 12 octobre dernier, à Drummondville.
Ce nouveau concept de l’entreprise Hérôle invite les amateurs d’horreur à vivre des scénarios d’épouvante, pendant une nuit, pouvant aller jusqu’à se faire enterrer vivants et recevoir des décharges électriques.
Chaque participant indique, avec un code de couleurs, le niveau «de peur» qu’il est prêt à subir.
Mme Actil, qui s’était offrir son billet par son fils, pour son anniversaire, avait choisi le chandail jaune. Cela signifiait qu’elle acceptait les situations parmi les moins extrêmes.
Grave blessure
D’entrée de jeu, Mme Anctil a dû porter une cagoule attachée à la tête pendant plus d’une heure et s’est fait gifler deux fois au visage parce qu’elle riait.
Vers 1 h du matin, elle raconte s’être fait pousser par un comédien pendant qu’elle marchait. Il l’aurait agrippée par son sac à dos et l’aurait projetée par terre, avec force.
Selon le copropriétaire d’Hérôle, Éric-Paul Parent, son intervenante sportive s’est occupée de Mme Anctil, qui a quitté en ambulance.
Cette couvreuse de métier a été hospitalisée et a subi une opération à sa cheville, fracturée à plusieurs endroits.
«On m’a mis des plaques et des vices. (…) Ça se peut que je ne sois jamais capable de remonter sur un toit, à cause des pentes. Je n’aurai plus jamais la même flexibilité avec ma cheville», souffle celle qui sera suivie en physiothérapie, ergothérapie, etc.
Mise en demeure
Mme Actil avait signé un document à l’effet qu’elle reconnaissait les risques liés à cet événement. Malgré tout, son père, Serge Anctil, enverra une mise en demeure à la compagnie Hérôle qui organisait l’événement et au locateur du site, le Village québécois d’antan.
Selon un M. Parent, un responsable de l’entreprise, c’est la première fois, après six nuits d’horreur, qu’un tel incident survient. Ce dernier se renseigne actuellement sur ce qui s’est produit et garde contact avec la famille.
«C’est un jeu de contacts. C’est intense», dit-il.
S’il organise d’autres événements, M. Parent assure qu’ils seront encore plus sécuritaires.
Le Village québécois d’antan trouve très regrettable l’incident survenu en dehors des heures d’ouverture du village hanté et qui était organisé par un partenaire indépendant.