DRUMMONDVILLE
« Soyons clairs, le manque de respect et de civisme envers les enseignants est inacceptable, mais ce n’est pas le rôle du ministre de faire la police du « Monsieur, Madame » », a lancé M. Zanetti. Selon lui, ce débat masque un enjeu autrement plus préoccupant : le quart des élèves inscrits dans le secteur public régulier décroche avant d’obtenir leur diplôme d’études secondaires.
Les données dévoilées lors de l’étude des crédits à l’Assemblée nationale indiquent en effet un taux de décrochage de 24 % dans le secteur régulier, contre seulement 6 % chez les élèves inscrits dans des projets particuliers à sélection.
« En brandissant l’enjeu du vouvoiement, le ministre tente de détourner l’attention des vraies inégalités dans notre réseau d’éducation », a ajouté le député de Jean-Lesage. « Si tant d’élèves décrochent, c’est notamment parce qu’on leur refuse l’accès à ce qu’ils aiment, faute de bonnes notes ou de moyens financiers. »
Pour Sol Zanetti, la question du vouvoiement ne répond en rien aux besoins criants des élèves à risque. « Est-ce que le vouvoiement va raccrocher les décrocheurs et motiver les ados à terminer leur secondaire? Poser la question, c’est y répondre », a-t-il tranché.
Québec solidaire propose d’ouvrir les projets particuliers à l’ensemble des élèves du Québec, une mesure qui, selon le parti, contribuerait à favoriser la réussite scolaire. À ce titre, Sol Zanetti cite en exemple l’initiative du Centre de services scolaires des Chênes à Drummondville, saluée par la CAQ, qui a inscrit tous ses élèves dans des programmes à vocation particulière afin de contrer le décrochage.